Les examens reportés ou annulés dans les universités vont coûter très cher

Après l'évacuation de l'université Rennes 2 ce lundi, seule la fac de Nanterre reste bloquée ce marin matin, Paris 8 partiellement. Les étudiants remontés contre la réforme d'accès à l'université, utilisent donc d'autres moyens pour se faire entendre: la perturbation des examens.
Après l'évacuation de l'université Rennes 2 lundi, seule la fac de Nanterre restait bloquée mardi, Paris 8 partiellement. Les étudiants remontés contre la réforme d'accès à l'université, utilisent donc d'autres moyens pour se faire entendre : la perturbation des examens.
Après Nanterre, en fin de semaine dernière, lundi, 800 étudiants ont été empêché de plancher lors des examens à Lyon 2. Même scénario à Marseille et Paris 8. A Lyon, les épreuves sur table de fin d'année ont donc été annulées et la direction réfléchit à des modalités d'examen différentes (devoir à la maison, en ligne, etc). 20.000 des 28.000 étudiants de l'université sont concernés. D'autres universités ont fait le choix de délocaliser. Une solution particulièrement coûteuse.
30.000 euros pour rien
Pour louer des salles à Arcueil, l'université de Nanterre a déboursé 30.000 euros... finalement pour rien, la semaine dernière, puisque le centre a été bloqué. Pour Paris 1, la fac de Tolbiac, trois sites ont été utilisés jusqu'ici: facture totale 400 000 euros. Il faut parfois aussi louer les tables, les chaises et aussi rembourser le déplacement des personnels de surveillance.
Certains président ne se font aucune illusion: l'Etat ne les aidera pas. Malgré des plaintes déposées contre X, aucun étudiant ne devrait être condamné pour "blocage" et donc être considéré comme responsable des dépenses engendrés.
Pour les universités qui ont choisi les examens à distance, là, les présidents craignent des conséquences juridiques. Pour l'instant la justice, saisie par des étudiants Montpelliérains, a, dans l'urgence, affirmé que la dématérialisation des examens était légale. Mais elles continuent d'examiner le dossier des plaignants, et pourrait dans quelques mois, juger illégale ce genre de pratique.