"Les Hauts-de-France ne sont pas un terrain de jeux de ces extrémistes": peines de prison ferme pour deux militants antispécistes

Deux activistes ont été condamné à de la prison ferme pour avoir dégradé ou incendié des boucheries, restaurants ou commerces des Hauts-de-France.
C’est un jugement sans précédent en France. Deux activistes antispécistes ont été condamnés ce lundi par le tribunal correctionnel de Lille respectivement à dix et six mois de prison ferme. Deux autres activistes ont écopé de prison avec sursis.
Le tribunal a retenu le risque de réitération
Les faits s'étalent entre novembre 2018 et février 2019, visant des commerces alimentaires, dont des boucheries ou des poissonneries, dans la métropole lilloise.
Le tribunal, qui a retenu le risque de réitération, a également ordonné l'indemnisation des victimes pour les préjudices subis, à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
"Casser les vitrines et incendier les commerces, ce n’est pas acceptable"
Le président de la Fédération des bouchers charcutiers traiteurs du Nord, Laurent Rigaud, se félicite de cette décision de justice et espère qu'elle servira d'exemple pour que ces actions cessent.
"Avoir de la prison ferme, c’est ce qu’on attendait. L’objectif était de ne pas laisser les Hauts-de-France comme un terrain de jeux pour ces extrémistes et que ça s’arrête. Ils ont le droit de manifester, de revendiquer, de manger autre chose, de vivre autrement. Néanmoins, faire les voyous la nuit, cagoulés, casser les vitrines et incendier les commerces, ce n’est pas acceptable. D'ailleurs pour nous c’est inacceptable. Que ceux qui font ça sache qu’ils seront interpellés, qu’ils seront sanctionnés, qu’ils devront passer à la caisse et qu’ils devront payer".
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