"Les Jack Russel et les Labradors mordent le plus": un député veut une nouvelle loi sur l’encadrement des "chiens dangereux"

Avec ce projet de loi, Loïc Dombreval aimerait notamment faire évoluer l’encadrement sur les "chiens dangereux", aujourd’hui classés selon leur race.
À la présentation du gouvernement de Jean Castex, une absence a fait grincer des dents chez certains. Malgré une pétition rassemblant plus de 100.000 signatures, l’exécutif n’a toujours pas nommé de secrétaire d’Etat au bien-être animal, une proposition pourtant portée par Loïc Dombreval, un député de la majorité, dans un rapport remis fin juin à l’Assemblée nationale.
Mais le combat continue. L’élu des Alpes-Maritimes, vétérinaire de profession, doit bientôt déposer une proposition de loi pour le bien-être animal qui devrait être étudié fin 2020. Avec ce projet de loi, Loïc Dombreval aimerait notamment faire évoluer l’encadrement sur les "chiens dangereux", aujourd’hui classés selon une grille liée à leur race.
"La loi de 1999 catégorise les chiens selon leur race. Elle dit: 'toi tu es de telle race donc tu es un chien dangereux et on doit te mettre une muselière'. Or, cette loi ne fonctionne pas il y a toujours autant de gens qui sont mordus. Les Jack Russel, certains caniches et les Labradors mordent plus que les chiens comme les American Staff selon une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)", explique-t-il à RMC.
"La dangerosité n’est donc pas liée à la race. Je veux que l’on évalue un chien à ses un an pour qu’on puisse déterminer sa dangerosité", plaide l’élu qui entend également faire interdire le 'mordant sportif', évoquant des chiens utilisés comme "arme par destination".
Enfin un poste dédié à la cause animale ?
Et le projet de loi veut également en profiter pour durcir les sanctions pénales pour actes de maltraitance : il pourrait désormais en coûter jusqu’à 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende ainsi que l’inscription à un fichier accessible aux refuges.
À cela s’ajouterait des évaluations renforcées des maîtres avec des stages de sensibilisation et des attestations de connaissance : "Beaucoup craquent pour un chien ou un chaton mais ne savent pas ce que c’est. Cela se concrétisera par un test d’une quinzaine de questions. Ce sera gratuit et permettra de prendre connaissance des contraintes et des responsabilités", précise l’élu.
Enfin, Loïc Dombreval voudrait en finir avec la vente en animalerie sur internet pour éviter les achats compulsifs et stériliser les chats errants. Surtout il souhaite créer un Défenseur des animaux, afin de pallier au manque de secrétaire d’Etat dédié: "Il fallait que quelqu’un incarne la défense des animaux. Cela aurait pu être un secrétaire d’Etat ou un délégué interministériel certes, mais il y aura quand même un responsable des questions animales en France", conclu-t-il.
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