Les nouvelles règles du chômage partiel qui entrent en vigueur ce 1er juin

A partir de ce lundi, les entreprises assument dorénavant 15% du coût du chômage partiel, les 85% restant étant toujours à la charge de l’Etat et de l’Unédic.
Entrée en vigueur ce lundi 1er juin des nouvelles règles du chômage partiel. Les entreprises assument dorénavant 15% du coût du chômage partiel, les 85% restants étant toujours à la charge de l’Etat et de l’Unédic (dans la limite de 4,5 Smic).
Les secteurs faisant l’objet de restrictions particulières en raison de la crise sanitaire, comme le tourisme, la culture ou la restauration, "continueront à bénéficier d’une prise en charge à 100%".
L’indemnité versée au salarié est inchangée : pendant l’activité partielle, il perçoit 70% de sa rémunération brute (environ 84% du salaire net), et au minimum le SMIC net.
Mais beaucoup d'entreprises n'ont pas encore retrouvé une activité normale et vont donc devoir assumer cette part du chômage partiel. Elles vont donc devoir puiser dans leur trésorerie, pour éviter de licencier.
"Ce n'est pas aux entreprises de payer la défaillance des crèches, des écoles et garderies"
Cécile Fuchey, dirige une imprimerie, en Côte-d'Or. 43 salariés, les 3/4 en activité partielle. La reprise tarde à venir et ces 15% du chômage partiel à assumer désormais lui font craindre le pire.
"Ca veut dire pour une entreprise comme nous de payer plus de 5.000 euros. Tout va se remettre en route, mais doucement, laissez-nous le temps de reprendre pied. Ce qu'on ne va pas c'est arriver au licenciement."
Autre problème : les salariés qui ont des enfants qui n'ont pas pu reprendre l'école resteront au chômage partiel mais la part payée par les entreprises restera la même. La double peine pour Cécile Fuchey.
"On va avoir un double problème, quand on aura besoin d'eux ils ne pourront pas être dans l'entreprise, et on devra payer cette partie qui ne devrait pas nous incomber. Ce n'est pas aux entreprises de payer la défaillance des crèches, des écoles et garderies."
Les organisations patronales réclament une prise en charge à 100% par l’Etat du salaire des parents placés au chômage partiel du fait de l’incapacité de l’école à accueillir leur enfant.
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