Les "précaires" de l'hôtellerie sont-ils les grands oubliés du déconfinement?

Avec la réouverture des bars ou des restaurants, les gérants ne trouvent plus de place pour ces "intermittents".
La réouverture des bars, des restaurants et des hôtels cache un problème social majeur: faute d’activité, les employeurs du secteur font logiquement travailler en priorité leurs salariés.
Ce qui laisse de côté les précaires : serveurs en extra, hôtesses d’accueil en intérim... Ces intermittents se retrouvent sans travail et cette situation risque de durer.
Selon Ahcene, porte-parole du Collectif des précaires de l’hôtellerie restauration et évènementiel (CPHRE), il y urgence à agir:
"On participe à l'économie du pays, on est partout : chez les traiteurs, dans les hôtels et les restaurants, on est toutes ces petites mains. Cela représente plus de deux millions de personnes. Malheureusement, on n'est pas écoutés. Aujourd'hui, certains n'ont aucun revenu car ils sont arrivés en fin de droits à Pôle emploi. Et dans 6 à 8 mois, plus d'un million et demi de personnes vont se retrouver dans la même situation. Et le gouvernement n'a mis aucune mesure d'urgence pour sauver toute cette population."
Et ce n'est qu'un début: si les bars et les restaurants rouvrent, l’inquiétude demeure. Le retour des clients a rendu le sourire aux professionnels, mais beaucoup d’entre eux restent préoccupés à plus long terme par la survie de leur établissement.
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