Les routiers en soutien des "gilets jaunes": "Ce n'est pas une grève mais un appel à amplifier les effectifs sur les barrages" explique FO sur RMC

Alors que le gouvernement estime que "le mouvement s'effrite", le syndicat FO-Transports a appelé adhérents et sympathisants à rejoindre le mouvement. Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports, était sur RMC.
Les routiers enfilent à leur tour leur gilet jaune. Cinq jours après le début de la mobilisation citoyenne contre la hausse des taxes sur les carburants, un syndicat de transporteurs appelle ses adhérents et sympathisants à rejoindre le mouvement. FO-Transport, troisième organisation du secteur, est le premier syndicat des professionnels de la route à afficher sa solidarité, sur le terrain avec les manifestants.
Le secteur, qui regroupe les chauffeurs routiers, les ambulanciers, les transporteurs de fonds et les déménageurs, revendique 700.000 salariés au total.
"Notre soutien peut être un plus pour éviter que le mouvement s'essouffle, explique un porte-parole. Sur le terrain, pourtant, aucune action d'ampleur n'est pourtant programmée, les routiers viendront à titre individuel participer aux actions de mobilisation.
Sur RMC, Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports, précise: "Ce n'est pas une grève mais un appel à amplifier les effectifs sur les barrages. Nous avions beaucoup de collègues dans les blocages et ils nous ont demandé d'avoir une position claire vis à vis de l'organisation"
Interrogé par Jean-Jacques Bourdin, Patrice Clos a présenté les revendications de ce mouvement: "On demande une mise à plat de la fiscalisation et une compensation à la hauteur des taxes. On est face à un gouvernement qui entend mais qui reste sourd. Alors comment faire pour récupérer du pouvoir d'achat? On n'est pas contre l'écologie. Le problème de l'écologie punitive est qu’elle cible les plus pauvres. Ce sont toujours les mêmes qui paient. Et demain et après, il n'y aura plus que les riches qui pourront rouler, avoir une voiture et se chauffer".
Pour l'instant, les autres syndicats n'ont pas décidé de rejoindre la mobilisation: la CFDT doit trancher aujourd'hui, la CFTC d'ici vendredi.
Côté gilet jaune, la réaction est mitigée: "si les routiers sont les bienvenus, dit l'un d'entre eux, c'est à condition qu'ils viennent sans leurs drapeaux". Et d'ajouter, "on ne les a pas attendus pour commencer".
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