Libération de Jean-Claude Romand: "S'il avait de la compassion pour ses victimes il aurait purgé sa peine en entier", déplore son ex-beau-frère

Condamné pour le meurtre de cinq de ses proches, Jean-Claude Romand va retrouver la liberté après 26 ans de détention. Une remise en liberté conditionnelle qui ne passe pas auprès de son ex-beau frère.
L'arrêt de la Cour d'Appel de Bourges est tombé hier: condamné pour le meurtre de son épouse, ses deux enfants et ses parents et après 26 ans de détention, Jean-Claude Romand, va pouvoir bénéficier d'une libération conditionnelle.
Une remise en liberté qui fait l'effet d'un coup de massue pour Emmanuel Crolet, l'ancien beau-frère de Jean-Claude Romand (le frère de sa femme). Selon lui, Jean Claude Romand est toujours un manipulateur et un pervers narcissique, malgré ses 26 ans de détention.
"Il n'en a rien à faire"
"On ne s'y prépare jamais assez", explique-t-il au micro de RMC. "S'il avait de la compassion vis-à-vis de ses victimes et vis-à-vis de nous, il aurait accepté de purger sa peine, la perpétuité, au moins jusqu'à 30 ans", ajoute Emmanuel Crolet.
"Il n'en a rien à faire. Il s'est construit un personnage très pieu et maintenant, c'est le pardon de Dieu seul qui compte pour lui. Sauf qu'il y a aussi le pardon de la société civile! Quelque part, cela me fait un peu mal", estime-t-il.
Durant son incarcération, Jean-Claude Romand s'est tourné vers la religion, remplissant sa cellule d'images pieuses. À sa sortie de prison, il envisage de rejoindre une communauté religieuse, pour se réadapter à la vie sans privation de liberté. Il devrait ensuite poursuivre sa réinsertion en travaillant pour Emmaüs.
Faux médecin à l'OMS
Une première demande de remise en liberté conditionnelle avait été refusée en première instance en février dernier. Jean-Claude Romand avait à nouveau plaidé sa cause pendant trois heures par visioconférence, le 3 avril dernier.
Après avoir caché à ses proches son échec en faculté de médecine, il avait menti pendant des années à son entourage, assurant être médecin à l'OMS. Devant les soupçons de ses proches et faisant face à de nombreux problèmes d'argent, il avait tenté de mettre fin à ses jours après avoir tué 5 membres de sa famille.
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