Lille décroche l’OM…
Après les critiques sur sa compo frileuse du match précédent, Deschamps était attendu. Le retour de Cheyrou, associé à Diarra devant une défense bricolée, l’OM ne voulait visiblement pas laisser le ballon au LOSC.
Et face au 433 classique de Garcia, l’OM évolue en 4231. Ces choix semblent pertinents puisque Lille est repoussé et pendant presque un quart d’heure ne sort pas de son camp. Marseille domine mais sans toutefois vraiment mettre le feu, c’est plus une présence, un bon pressing et une possession largement supérieure qu’on observe. Paradoxalement, et alors qu’ils n’ont rien fait, les Lillois marquent sur leur première action construite. C’est beau certes, mais ça semble dur pour l’OM. Les débats vont ensuite s’équilibrer jusqu’à basculer légèrement côté LOSC. Reste que globalement cette première période est pauvre. Lille est loin de son niveau, quant à l’OM, à part une bonne volonté évidente, on ne voit pas grand-chose. Mais entre deux formations moyennes, le match va finalement s’emballer. En début de seconde période en une poignée de minutes, Valbuena sort deux très belles frappes pour mettre l’OM devant. La première est déviée, la deuxième tombe sur un Landreau en mode PSG. 2/2, c’est le score spécial OM. On notera tout de même qu’il est plus dû aux errances défensives qu’à un beau jeu de part et d’autre. Et dans cette partie finalement assez curieuse qui voit Lille souvent jouer en contre, souvent balancer, c’est sur penalty que Sow redonne l’avantage à Lille. Garcia constatant que son équipe ne maîtrise pas grand-chose cherche à fermer le milieu avec Gueye à la place d’un Payet peu présent. Avec ses hommes de banc, (Obraniak a remplacé un Pedretti peu utile), Lille, même positionné bas, gère bien mieux le ballon, tout en contenant un OM plutôt terne. On est alors bien plus proche d’un 4/2 que d’un 3/3 car même au niveau de l’état d’esprit Marseille a disparu.
Lille rejoint l’OL et le PSG dans le haut du tableau, laissant l’OM englué avec ses 3 petits points.
L’effet Garde maintes fois évoqué se confirme donc à chaque sortie. Et battre Montpellier en ce début de saison n’est pas une mince performance. Le système fonctionne et il ne reste plus qu’à trouver les hommes, tous les hommes pour le faire vivre au mieux. Une nouvelle fois, les points forts apparaissent évidents, « le mouvement », et certains joueurs se détachent nettement. La paire d’attaquant, le duo Gonalons/Kallstrom. Reste Bastos, au dessus du lot. Le maillon faible de l’animation offensive est toujours Briand qui malgré sa bonne volonté va finir par retrouver le banc. L’entrée décisive de Pjanic montre une nouvelle fois qu’on peut jouer en 442 sans forcément être un joueur de couloir. Techniquement le Bosnien correspond parfaitement aux nouvelles exigences de l’OL. Mais si le jeu offensif semble pour l’instant suffire, Lyon n’a pas encore trouvé le bon équilibre. S’en remettre perpétuellement aux performances de Lloris pour que le résultat reste positif finira par être rédhibitoire. Oui Montpellier est l’une des grosses équipes de ce début de saison (et pourrait bien le rester) mais concéder autant d’occasions peut très bien prochainement conduire à un inversement de la spirale de résultats. Une dynamique qui pourrait s’enrayer avec la terrible blessure de Lisandro. Au moment où Garde met son jeu en place, il ne pouvait y avoir pire nouvelle pour lui.
A Toulouse, le PSG passait donc un nouveau test. C’est le mot qui colle aux parisiens et on ne sait pas combien de temps va durer cette mise à l’épreuve. On va donc lire que le test fut concluant et que Kombouaré peut maintenant respirer. En même temps vu sa joie à la fin, on se dit que la pression avait besoin d’être évacuée. Passer le premier quart d’heure dans lequel le TFC a imposé un combat qui a fait passer les parisiens pour des joueurs de salon, le PSG a ensuite largement dominé les débats. Techniquement cette équipe a beaucoup d’atouts et il ne manque que l’assurance d’une cohésion collective pour parler de grande équipe de L1. Pastore a déjà montré qu’il ne fallait pas chercher ailleurs le patron, c’est lui ! Sa classe crève les yeux et le jeu du PSG va évidemment tourner autour de lui. Sinon j’ai vu un très médiocre Bordeaux gagner à Valenciennes et un Rennes version champagne battre Caen. Prendre 4/0, coller le même score en Europa League et enfin gagner 3/2 après avoir mené 3/0, ce Rennes a bel et bien changé. Comme souvent en début de saison, il obtient de bons résultats, mais cette fois, à travers les émotions présentes dans ses matches, il pourrait bien avoir trouvé une âme…
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