Lille dérape, mais l’OM aussi…
Toujours aussi improbable, cette ligue 1 nous a donc offert une J30 inattendue. Qui en dehors d’un supporter de Monaco mis en hibernation lors de l’hiver 2003 et décongelé samedi après midi aurait pu miser sur un succès de l’ASM ? Et pourtant, le LOSC est bel et bien passé à côté de son match, pire c’est même inconcevable.
Une passe en retrait cadeau de Rami, Gervinho qui devient idiot quelques minutes plus tard et voilà Lille embarqué sur un rafiot bien instable avec rocher en vue. La nervosité des Lillois est alors évidente. Le jeu de l’équipe a disparu, tout le monde semble nerveux. S’il fallait envoyer un message à ceux qui sont persuadés que le LOSC n’a pas les épaules pour aller au bout, il ne faudrait pas faire autrement. Après cette défaite, on se gardera de tout jugement ou interprétation définitive, la L1 n’aime pas ça et puni celui qui ose. On va juste tenter la thèse de l’accident en attendant le prochain match. Un tel cadeau fait à l’OM ne pouvait qu’être accueilli avec le sourire.
Comment en effet imaginer Marseille ne pas en profiter ? Même en jouant à l’envers, l’OM gagne. Et comme d’habitude, l’OM a affiché un visage approximatif. A dire vrai, sur la première période, c’est même le TFC qui est le plus dangereux. Toulouse ne fait évidemment pas le jeu, mais profite des fameuses « récupérations » pour inquiéter sérieusement Mandanda. 1/1 partout à la pause, c’est logique. Mais pourquoi craindre la contre-performance. On a vu le film 100 fois, et à la fin c’est toujours l’OM qui gagne. Le film va toutefois connaître une fin plus originale. D’abord, notons le, Marseille a été encore plus mauvais que de coutume. En seconde période, sous les sifflets de Vel’, c’était indécent, incompréhensible, étourdissant de nullité. Un désert footballistique qui s’est soldé par un nul heureusement arraché, sur un contre, une erreur toulousaine, on ne sait pas trop. Lille a donc craqué et l’OM n’en a pas profité. Et dans la guerre psychologique, le LOSC, dans le trou samedi, s’est rassuré grâce au TFC.
Dans le carré VIP, tout comme Lille, Rennes est également tombé et c’était bien plus facile à prévoir. Largement diminué, nettement moins en réussite, Rennes affiche le visage d’une équipe banale qui a tout pour s’incliner face à un club qui veut éviter la descente. Le milieu et l’attaque choisi par Antonetti n’ont rien d’effrayant, quant à la défense, sans Mangane, elle n’offre pas plus de garantie. Mangé du début à la fin, Rennes a logiquement perdu face aux Brestois emmenés par un super Nolan Roux. Depuis le début de la saison, Rennes souffre d’absences répétées et on n’a jamais vraiment su ce que cette équipe valait. J’ai souvent dit que cette place dans le top 5 était surtout due aux contre-performances des autres. Depuis plusieurs semaines maintenant, Rennes rentre dans le rang. Reste la question de cet effectif toujours décimé. Est-ce normal qu’un club pro fasse une saison avec autant de blessés ? N’est ce pas le signe d’une préparation physique défaillante ?
Derrière les Rennais, le PSG a profité du week-end pour comme on a dit partout se « relancer ». Dans le trou depuis début mars, donné mort et à peine bon pour la zone Europa League, voilà un autre jugement hâtif balayé. A Caen, le PSG a été à l’image de sa première partie de saison. Bon, voire très bon par séquence et fébrile à d’autres moments. Entre occasions et situations de buts, le PSG aurait évidemment du s’imposer tranquillement. Mais comme d’habitude, on a eu droit aux errements habituels. Attaque peu concrète, défense parfois dépassée, gardien sans sérénité, équilibre d’équipe toujours aussi surprenant, bref du classique. En recevant l’OL la semaine prochaine, le PSG aura l’occasion de se situer définitivement dans ce championnat. Une sorte de moment de vérité. L’OL viendra toutefois au Parc avec 4 points d’avance. Face à Lens, comme Lille à Monaco ou l’OM devant le TFC, l’OL devait gagner non ? Mais comme les autres, Lyon est d’abord catastrophique. La première période est affreuse. Cris mis de côté, Puel met Toulalan en défense, ça n’a jamais marché, mais bon… Autour de Lisandro, Pied et Briand, du moyen, très moyen. Au milieu, pour le jeu, Gourcuff, donc rien. Et comme les autres, face à une équipe qui ne joue pas, qui va juste miser sur le gain des duels, on sent que la soirée va être dur pour l’OL et horriblement chiante pour nous. La première période ne mérite même pas mention, la seconde va juste servir à modifier le classement. Qui a envie de parler du match ? Que s’est-il passé de notable ? Oui, j’exagère volontairement un peu car Lyon a tout de même mis 3 buts, mais l’idée est qu’on enregistre et voilà. Il n’y a plus d’analyse en L1, on valide des résultats, on fait vivre un suspense. L’OL est revenu à 5 points de Lille, à 2 de l’OM, et pour Lens ça sent le moisi. A part ça ? Rien
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