Limitation de la vitesse à 30 km/h en agglomération: à Montreuil 96% des voies sont déjà limitées depuis 2018

Le Conseil de défense écologique sera présidé par Emmanuel Macron ce lundi. Parmi les discussions, la limitation à 30 km/h en agglomération. Mesure qui se veut à la fois sécuritaire et écologique.
C'est l'une des 146 propositions de la convention citoyenne sur le climat retenue par Emmanuel Macron. Limiter la vitesse à 30 km/h dans les agglomérations. Une mesure qui se veut à la fois sécuritaire et écologique. À Montreuil, en Seine Saint Denis, la circulation est limitée à 30 sur 96% des voies de la ville depuis 2018.
Avec son camion, Léo roule quatre à cinq heures par jour. Ce Montreuillois travaille dans le bâtiment et le passage de la ville en zone 30 lui a compliqué la vie.
“Ca me fait perdre beaucoup de temps. Et puis on ne fait pas forcément attention. Même moi, je le remarque dans mon camion. Je mets la musique à fond, je suis à 30 donc je ne sens même pas que je conduis en fait”, affirme-t-il.
Les 30 km heures permettraient de mieux partager la route avec les vélos, selon les partisans de la mesure, Léo lui n'est pas convaincu. “Il y a des vélos qui doublent. Tout le monde nous dépasse en fait aujourd’hui alors que de base, on achète des voitures pour la facilité, pour aller un peu plus vite. Alors qu’aujourd’hui à pied, je suis plus rapide qu’en voiture limite”, indique-t-il.
Baisse du nombre d'accident
Pour d'autres, cet abaissement de la vitesse n'est pas une mauvaise chose. Richard par exemple, qui se déplace beaucoup en scooter. “Ca ne change pas grand chose de toute façon. Il y a beaucoup feux, de stop, donc quand on roule à 50, on ne roule pas longtemps à 50”, affirme-t-il.
Deux ans après la généralisation des 30 km/h, le bilan est positif pour Olivier Stern, adjoint en charge des mobilités à la mairie de Montreuil.
“On a pu constater une baisse des accidents. Les distances de freinage sont beaucoup plus courtes à 30 km/h qu’à 50 km/h. Mais il y a aussi une réduction du bruit et du trafic automobile”, assure-t-il.
Selon un récent rapport du ministère de la transition écologique, lorsque la vitesse moyenne baisse en ville, une automobiliste sur cinq se tourne vers d'autres moyens de transports.
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