L'invité du 17/12: Jean-Michel Oughourlian

Jean-Michel Oughourlian, neuropsychiatre, psychologue et auteur de "Notre troisième cerveau", éd. Albin Michel, de "Psycho-politique", éd. François Xavier de Guibert et de "Genèse du désir", éd. Carnetsnord
Jean-Michel Oughourlian est neuropsychiatre et psychologue. Ancien professeur de psychopathologie clinique à l’université, il a longtemps dirigé le service de psychiatrie de l’Hôpital américain à Neuilly.
Il a co-écrit avec René Girard et Guy Lefort Des choses cachées depuis la fondation du monde (1978). Il est aussi l’auteur de La Personne du toxicomane (1974) et de Un mime nommé désir (1982).
Prenez un couple. Depuis quelque temps, cet homme ne regarde plus son épouse qu’avec ennui. Survient un étranger, dont les yeux brillent quand il voit cette femme. En peu le temps, l’ardeur du mari renaît. Hier indifférent, il serait prêt à se battre pour réaffirmer son "amour éternel". Nous ne désirons rien tant que ce que désire l’autre. Pour le meilleur et pour le pire et dès la naissance : notre psyché elle-même est une copie de celle de nos parents ! La découverte des neurones miroirs impose une relecture complète de la psychologie et de la psychiatrie.Les mêmes zones de mon cerveau sont activées si je fais une action ou si je la regarde faire par un autre. Cette altérité nous constitue. Elle peut être vécue comme un apprentissage par imitation du modèle, ou comme une rivalité, ou comme un obstacle à la réalisation du désir que l’autre m'a suggéré. Modèle, rival ou obstacle sont les trois visages de l'autre. Chacun d’eux peut engendrer une personnalité "normale", ou névrotique, ou psychotique.Cette approche dessine donc une nouvelle psychologie et une nouvelle psychiatrie. Elle nous impose notamment une nouvelle gestion de l'altérité, fondée sur la "dialectique des trois cerveaux" : le premier, le cerveau cognitif, le second, le cerveau émotionnel, et le troisième, ou "cerveau mimétique", qui est donc celui de l'altérité, de l'empathie, de l'amour comme de la haine. C'est à cette démarche que nous invite Jean-Michel Oughourlian.La rencontre des neurosciences et de la psychologie mimétique nous ouvre à une nouvelle vision de l’être humain.
Prenez un couple. Depuis quelque temps, cet homme ne regarde plus son épouse qu avec ennui. Survient un étranger, dont les yeux brillent quand il voit cette femme. En peu le temps, l ardeur du mari renaît. Hier indifférent, il serait prêt à se battre pour réaffirmer son « amour éternel ». Nous ne désirons rien tant que ce que désire l autre. Pour le meilleur et pour le pire et dès la naissance : notre psyché elle-même est une copie de celle de nos parents !
La découverte des neurones miroirs impose une relecture complète de la psychologie et de la psychiatrie. Les mêmes zones de mon cerveau sont activées si je fais une action ou si je la regarde faire par un autre. Cette altérité nous constitue. Elle peut être vécue comme un apprentissage par imitation du modèle, ou comme une rivalité, ou comme un obstacle à la réalisation du désir que l autre m'a suggéré.
Modèle, rival ou obstacle sont les trois visages de l'autre. Chacun d eux peut engendrer une personnalité "normale", ou névrotique, ou psychotique. Cette approche dessine donc une nouvelle psychologie et une nouvelle psychiatrie. Elle nous impose notamment une nouvelle gestion de l'altérité, fondée sur la « dialectique des trois cerveaux » : le premier, le cerveau cognitif, le second, le cerveau émotionnel, et le troisième, ou « cerveau mimétique », qui est donc celui de l'altérité, de l'empathie, de l'amour comme de la haine.
C'est à cette démarche que nous invite Jean-Michel Oughourlian. La rencontre des neurosciences et de la psychologie mimétique nous ouvre à une nouvelle vision de l être humain.