Le LOSC brille toujours autant...
Lille, Paris et l’OL bien installés en haut du classement, il ne manque donc que l’OM. Au Parc, la J5 s’est achevée par la victoire du PSG, sa troisième de suite en L1…
Comment envisager autre chose qu’une victoire du PSG devant Brest ? Cette question, Paris va se la poser avant pratiquement 80% de ses matches en L1. Mais être à chaque fois favori, nécessite de savoir vivre avec ce statut. Cela demande tout d’abord de ne pas faire n’importe quoi, de ne pas croire qu’enchaîner les gestes qui font faire des grands « haaa » au public soit suffisant pour gagner un match. Cela conduit en effet à la suffisance. Pendant la première période, c’est l’impression que Paris a donné. Individuellement, la technique est évidemment là, mais au service d’un jeu collectif peu inspiré. Exploitant les failles d’une équipe trop pressée, Brest parvient même à mettre plusieurs fois le feu devant Sirigu. Une fois de plus dans ce début de saison, force est de constater que le jeu parisien est surtout fait de fulgurances. Menez + Pastore (auteur d’un geste « masterclass) vont faire basculer un match qui pouvait mal tourner. Brillant, parfois aussi exaspérant, ce PSG dégage un fumet appétissant. Le véritable goût du plat reste, néanmoins, toujours un mystère. A Brest, j’aimerais mentionner la prestation de Culma que j’ai trouvé très bon.
« C’était un match très costaud avec deux équipes très athlétiques », le bilan n’est pas de moi, mais de Frédéric Antonetti. Au moins on ne pourra pas me reprocher d’insister toujours sur les mêmes thèmes. Néanmoins, j’adresse mes félicitations au coach rennais pour cette analyse brève et précise. C’est parfait, chaque mot, dans sa phrase, pèse et a un sens. Non, Rennes ne changera pas, c’est désormais l’ADN du club. D’abord physique et si on peut, on joue. Mais dans cette catégorie d’équipe, le Stade Rennais est dans le haut du panier, une sorte de maître étalon de la L1. Et puis il y a dans cet ensemble un M’Vila régulateur précis du jeu, lui sait tout faire. Pitroipa est du genre capable de bien mettre le feu dans une défense. Reste Costil qui, comme Douchez la saison dernière face au PSG, a fait le match de sa vie. Voilà, Rennes est mieux équipé que la saison dernière, mais ça reste le style Antonetti.
Ceux qui veulent y verront une critique, les autres un simple constat. Et parce que comme l’a dit Antonetti (je cite, pour pas froisser…), Rennes a eu en plus « beaucoup de réussite », le hold-up du Vélodrome s’est bien passé. Il faut dire tout de même qu’on a vu des braquages plus compliqués. L’OM a, en effet, vite ressemblé à une petite agence Crédit Agricole de campagne. Je comprends bien la nouvelle idée de Deschamps, mais pour avoir un projet de jeu ambitieux, il vaut mieux avoir les joueurs pour le mener à bien. Le problème est le même pour Gillot, le maître tailleur de joueurs, à Bordeaux. Techniquement, l’OM est en souffrance. Collectivement, c’est très pauvre, individuellement, peu se sauvent. Difficile dans ces conditions de bouger une équipe tactiquement très au point, venue en plus, pour prendre un point ! L’OM va mal, c’est évident. Mais que veut et que va faire Deschamps ? Peut-il continuer à poursuivre un projet qui apparaît aujourd’hui illusoire ? Les absences, le manque de leaders techniques semblent à ce jour rédhibitoires.
L’ambition c’est aussi ce qui caractérise Sainté (rires). Galtier, Antonetti, c’est l’école française. « On va essayer de résister avec deux lignes de 4 bien serrées et avec nos flèches de devant, sait-on jamais… » Voilà, c’était Mignot, juste avant le début du match. Je cite encore, vous l’aurez noté. Franchement, je trouve Sainté affligeant de médiocrité. Comme Kembo qui marque à Marseille suite à une double déviation ridicule de Fanni (passe décisive ?), les Verts ont marqué un but, qu’en positivant au maximum de mes possibilités, je vais qualifier d’opportuniste. Voilà, après, on a vu une équipe de foot, Lille. Un régal global, un joueur de grande classe, un autre qui rentre et s’amuse déjà, bref, si on aime le foot, on a hier qu’une seule envie : que le LOSC colle une trempe à une équipe aussi rustre, aussi pauvre que ce Sainté.
Dans le même temps, l’OL a également gagné. Et encore une fois, on se dit que c’est bien ou que ça a l’air bien, que ça sent bon, mais - parce qu’il y vraiment un mais – que ça reste fragile. Comme d’habitude, l’OL concède trop d’espace aux attaquants adverses et comme souvent la maîtrise du jeu est aléatoire (à Dijon, elle était même faible). Pourtant malgré un match moyen et l’absence de Lisandro, l’OL a gagné et s’installe dans le haut du classement. « Content, humble et ambitieux » lâcha Rémi Garde à la fin du match. C’était la journée des belles citations en L1…