Macron pris à partie par des "gilets jaunes": qu'est-ce que les "BRAV"?

C'est l'une des images fortes du 14 juillet: le chef de l'Etat a été hué par des individus alors qu'il se promenait dans le jardin des Tuileries.
"Virer la BRAV? c'est des fous!" Emmanuel Macron a été interpellé par des "gilets jaunes" mardi soir au sujet des violences policières, alors qu'il se promenait dans le jardin des Tuileries avec son épouse.
Une vidéo postée sur la page Facebook "Gilets Jaunes Infos" montre plusieurs personnes qui, en l'apercevant, se mettent à chanter "On est là" -- l'air de ralliement des "gilets jaunes" --, scandent "Macron démission" et "tu vas virer".
Le petit groupe de "gilets jaunes" se met à suivre le couple présidentiel, couvrant par ses huées les appels au calme du président qui décide alors de venir leur parler. L'un d'eux lui a alors demandé de "virer la Brav".
"Pourquoi vous avez remis la Brav, c'est des violents", lui crie l'homme qui filme, en ajoutant "vous êtes mon employé": "C'est des fous! Enlevez-les dans les manifs et vous verrez que ça ira déjà mieux".
Ce a quoi le président de la République a répliqué: "Vous n'êtes pas des modèles de respect non plus (...) Les gens en ont marre des samedis".
Les "voltigeurs"
Les "BRAV-M" sont des unités de police motorisées, créées en mars 2019 par le nouveau préfet de police de Paris, Didier Lallement. Composées de binômes formés d’un pilote motocycliste et d’un policier, ces unités ont été mobilisées pour la première fois lors de l’"Acte 19" des "Gilets jaunes".
Très mobiles, la Préfecture de police définissait leur objectif: "Disperser les regroupements, selon un emploi de la force gradué et proportionné et de procéder à un maximum d’interpellations". Elles permettent ainsi d'intervenir très rapidement sur les lieux d’affrontement ou de dégradations et de violence.
Elles ne sont pas sans rappeler les "voltigeurs", tristement célèbres pour leur mise en cause durant l'affaire Malik Oussekine. Ces unités, créées en 1969, ont en effet été dissoutes en 1986, après la mort de Malik Oussekine dans la nuit du 5 décembre au 6 décembre 1986 à Paris, après plusieurs semaines de contestation étudiante contre le projet de réforme universitaire Devaquet.
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