"Elle ne connaît pas le dossier": le tacle d'un médecin à Roselyne Bachelot après ses critiques sur la crise sanitaire

L'ancienne ministre de la Santé a sous-entendu que les médecins ne s'étaient pas préparés suffisamment à une crise sanitaire notamment en ne stockant pas assez de blouses et de masques.
Si elle a refusé de donner des leçons, l’ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, entendu la commission d'enquête sur la gestion de la crise sanitaire. Cependant, elle a attaqué frontalement les soignants, qui se sont souvent plaints pendant la crise du manque de masque, accusant notamment le gouvernement.
“Des médecins qui n'avaient pas de masques dans leur cabinet, qui n'ont pas de blouse? On attend que le préfet ou le directeur de l'ARS viennent avec une petite charrette pour porter des masques?", s'est-elle notamment moquée.
Des propos qui n’ont pas plus au médecin Jérôme Marty. Celui-ci est intervenu ce jeudi dans les “Grandes Gueules” pour répondre à l’ancienne ministre.
“Manifestement, madame Bachelot ne connaît pas le dossier. La moindre des choses quand on est une ancienne ministre est qu’on se présente à une commission d’enquête, c’est d’avoir ouvert le dossier. Quand elle nous dit que les médecins n’avaient pas de masques et que c’était à eux de les mettre en réserve et qu'elle les accuse de ne pas avoir su se préparer: elle est dans l’erreur. Bien évidemment, nous avons des masques et des blouses, mais nous en avons pour gérer la situation habituelle et donc nous avons des petits stocks”, explique-t-il.
L'Etat seul responsable ?
Selon lui, quand l’épidémie arrive, la situation change du tout au tout puisqu’il faut alors mettre un nouveau masque pour chaque patient, ainsi qu’en donner un au patient: "Alors, nous consommons nos masques en l’espace de deux jours. Et quand nous voulons aller en pharmacie pour acheter des masques, elles ont été réquisitionnées et n’ont plus de masques”, précise le médecin.
Il dénonce également les propos de Roselyne Bachelot qui a estimé qu’il y avait une “infantilisation” de la société actuelle.
"Elle charge en quelque sorte tous les responsables qui sont en dessous de l’Etat. Quand tu veux te préparer encore faut-il qu’on de donne la possibilité de le faire. Si on te réquisitionne le matériel… Bientôt, elle va nous dire que c’est la faute des anesthésistes s’ils n’ont pas de produits d’anesthésie”, ironise-t-il.
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