Manger français pour sauver l'agriculture? "Si on n'achète que low-cost, on tue l'emploi français"

Christiane Lambert, président de la FNSEA était l'invitée de Bourdin direct ce vendredi, et incite les Français à continuer à acheter nos produits de l'hexagone.
Les agriculteurs réclament un plan de relance pour se relever et investir pour garantir la souveraineté alimentaire, des revendications soutenues par un rapport du Sénat publié vendredi.
Les coopératives "ont subi une perte moyenne de 28% de chiffre d'affaires sur la période de mars à mai avec des écarts importants", selon une enquête auprès des adhérents de la Coopération agricole.
Si les ventes en grande distribution sont restées stables, la fermeture de la restauration hors domicile et les freins à l'exportation engendrés par la pandémie de Covid-19 ont gravement touché les boissons alcoolisées, mais aussi les viandes bovines et ovines, la volaille et les produits laitiers, entre autres.
"On a des sur-stocks sur les produits qu'on mange au restaurant et pas à la maison : cailles, canards, pigeons..."
Christiane Lambert, président de la FNSEA était l'invitée de Bourdin direct ce vendredi, et à évoqué le souveraineté alimentaire nationale nécessaire au redémarage de l'économie.
"Il faut l'envisager au niveau européen. On a des sur-stocks sur les produits qu'on mange au restaurant et pas à la maison : cailles, canards, pigeons, les pommes de terre pour les frites, le cidre, la bière, le vin... On a besoin d'un plan d'aide et de relance."
La crise a montré que l'agriculture française "a tenu" selon Christiane Lambert, mais ne doit pas être oubliée du plan de relance. La présidente de la FNSEA encourage les Français à continuer d'acheter des produits français.
"Les Français ont été présents. Ils ont acheté plus de produits français pendant la crise. Il faut que l'Etat relocalise ou garde en France un certain nombre de produits, mais nous donne la possibilité de ne pas être taxés de partout pour ne pas être plus cher. Si on achète tous nos produits low-cost, on tue l'emploi français. Sauver l'emploi c'est sauver les entreprises. Vos emplettes sont vos emplois. Pour qu'on continue à avoir 35.000 apprentis dans l'agriculture et l'agroalimentaire qui viennent apprendre les gestes chez nous."
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