Manifestations des soignants: des violences à Paris et Nantes en marge des cortèges

Les soignants étaient dans les rues de France pour réclamer plus de moyens ce mardi. Des manifestations émaillées par quelques violences venant de groupuscules de casseurs et black blocs qui s'en sont pris aux forces de l'ordre.
Des échauffourées ont éclaté mardi à Paris, en marge de la manifestation des soignants, avec jets de projectiles auxquels les forces de l'ordre ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène.
Au moment où le cortège de soignants, parti du ministère de la Santé, arrivait sur l'esplanade des Invalides, la manifestation pour défendre l'hôpital a cédé la place à plusieurs centaines de manifestants habillés en noir, qui ont mis le feu à du mobilier urbain et jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, aux cris de "tout le monde déteste la police".
"Vous avez mis notre manif en l'air, vous êtes des cons!"
Les forces de l'ordre ont répliqué avec de nombreux tirs de lacrymogène, avant que des CRS ne lancent plusieurs charges, dans un climat tendu et chaotique. Cette situation a créé la consternation parmi les soignants et leaders syndicaux, pris à partie par des "gilets jaunes" et des Black blocs.
"Des groupes violents tentent de faire dégénérer la manifestation pacifique des soignants", a tweeté la préfecture de police, qui en a appelé "au calme et à la responsabilité des individus virulents".
Une infirmière, soutenue par des collègues, s'en est prise, en larmes, à ces manifestants: "Vous avez mis notre manif en l'air, vous êtes des cons!".
A 16 heures, 16 interpellations avaient été réalisées par les forces de l'ordre.
Une centaine de "blacks blocs" à Nantes
Des tensions ont touché la ville de Nantes également. "La manifestation depuis le CHU jusqu'à la préfecture s'est déroulée plutôt bien dans l'ensemble, avec 5.500 personnes présentes. Mais une vingtaine d'individus cagoulés ont lancé des mortiers dans l'enceinte de la préfecture", a déclaré à l'AFP Johann Mougenot, directeur de cabinet de la préfecture de Loire-Atlantique.
"Il y a des membres du cortège qui leur ont demandé d'arrêter de lancer des projectiles sur les forces de l'ordre", a-t-il ajouté. Les forces de l'ordre ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène et de lance à eau. Un photographe de l'AFP, présent sur place, a estimé à une centaine le nombre de blacks blocs présents.
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