Martine Aubry assure que "le changement est proche"
par Laure Bretton PARIS (Reuters) - Martine Aubry a assuré jeudi que le changement était "proche" en France et mis en garde les présidentiables...
par Laure Bretton
PARIS (Reuters) - Martine Aubry a assuré jeudi que le changement était "proche" en France et mis en garde les présidentiables socialistes contre un détournement de priorités.
Le premier secrétaire du PS, qui a fait preuve d'optimisme dans ses voeux à la presse au siège du parti, a promis une "année d'action et d'indignation" au service des Français.
"Nous ne pouvons pas accepter le cours que prend notre pays depuis 2007" et l'élection de Nicolas Sarkozy, a-t-elle déclaré en critiquant la politique économique et sociale de l'exécutif.
"Je le dis avec confiance aux Français: les socialistes sont prêts et le changement est proche", a-t-elle ajouté.
En trente minutes, Martine Aubry a livré aux socialistes leur "feuille de route" pour 2011: gagner les cantonales de mars, présenter le projet présidentiel du PS en mai et, après l'été, réussir les sénatoriales. La primaire socialiste pour la présidentielle de 2012, qui est dans toutes les têtes au PS, n'arrive qu'au dernier rang de ses priorités.
"Moi-même, le Parti socialiste, nous abordons cette année 2011 avec optimisme", a-t-elle dit, insistant sur l'unité des socialistes, deux jours après un mini-sommet auquel ont participé tous les ténors du parti - du jamais vu depuis 2008.
"Nous savons que, pour gagner 2012, il faut réussir 2011", a-t-elle lancé à l'adresse des candidats, putatifs ou déclarés à l'investiture dont les joutes ont commencé dans les médias.
"JE SERAI CAPABLE DE FAIRE LE JOB"
Pour celle qui s'enorgueillit en privé d'avoir "un côté besogneux voire bêbête", les socialistes doivent redoubler de propositions en 2011 sans se contenter d'attendre une hypothétique alternance en 2012.
"L'histoire, vous savez, ce n'est pas un tapis roulant sur lequel il suffirait de se laisser mener", a-t-elle prévenu.
Cinq jours après le 15e anniversaire de la mort de François Mitterrand, Martine Aubry a toutefois multiplié les références à l'unique président de gauche de la Ve République en date.
"La force peut être tranquille", a-t-elle fait valoir en souhaitant au PS un "joli mois de mai", lorsque sera fêté le trentième anniversaire de l'élection de François Mitterrand.
Martine Aubry, qui entretient le mystère sur ses intentions présidentielles et réclame toujours plus de jeu collectif au PS, a navigué pendant tout son discours entre la première personne du singulier et la première personne du pluriel.
"Je ne fais pas de la politique pour me résigner ou pour céder au prêt-à-penser: nous, les socialistes, voulons changer un système qui a failli", a-t-elle expliqué.
Dans une biographie qui lui est consacrée parue mercredi, ("Martine Aubry, les secrets d'une ambition"), le premier secrétaire du PS dit ne rien exclure pour 2012.
A ceux qui doutent de son "envie" d'Elysée, elle réplique que "c'est une question nulle". Et d'assurer: "Je serai capable de faire le job, de remplir la fonction".
Edité par Yves Clarisse
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