La même chansonnette Bleue…
Premier match, nul, des Bleus de Deschamps au Havre face à l’Uruguay.
« La la la mine de rien, la voilà qui revient… l’équipe de France…Elle avait disparu, le pavé de ma rue était tout bête… » Et oui, ça fait un peu refrain, rengaine, rien d’aussi gaie qu’une chansonnette, mais elle est là. Nous aussi on est là. Avec un œil, elle ne mérite pas encore les deux. Cette fois c’est Dechamps qui dirige l’orchestre. On note la présence de pas mal de nouveaux musiciens abrités derrière le vieux duo rouillé qui à gauche a transformé l’EDF en orchestre de village. Une nouvelle aventure donc, deux ans après celle qui avait débuté en Norvège. L’espoir n’est pas aussi vif. Comme annoncé ici autour du 15 août 2010, le tour de piste du chevalier Blanc n’a servi à rien. Deux ans de perdus et même plus l’envie d’envisager ce qu’il adviendra désormais. Jouez, enfin, essayez, on verra bien.
Les « titis, les marquis c’est parti mon kiki », avec un duo Giroud/Benzema en vedette face à la 4e sélection mondiale selon la FIFA. Deschamps opte pour un 442, voire un 4231. Peu importe. On est là pour voir, en touriste. La chose la plus marquante de ce début de soirée normande, me semble être le costume de Deschamps. La coupe, le tissu, la chemise, tout est parfait. Un fait assez rare pour être souligné. Le transfert de Van Persie vers Man Utd est l’autre nouvelle du soir… De la première période, on retient surtout cet ennui qui gagne petit à petit. On aurait bien aimé pouvoir parler de la charnière centrale, mais l’Uruguay attaque peu. Le milieu Mavuba/Gonalons est propre dans le domaine de l’abnégation, moins à l’aise dans l’organisation du jeu. Un jeu qui penche à gauche, là où Ribery est toujours très à l’aise quand il est très loin du but adverse. Le duo qualifié d’explosif Giroud/Benzema ne combine pas. Dans l’ensemble, c’est toujours pareil et ça pourrait se résumer à un gros défaut de justesse de jeu. L’Uruguay n’est jamais dangereuse, mais son jeu de passe, même à 40 mètres du but, respire plus le foot.
Deschamps ne procède qu’à un changement pour aborder la seconde période. Une bonne idée tant la guirlande des remplaçants plombe souvent des matches amicaux qui n’ont pas besoin de ça pour être soporifiques. Une vraie emprise française se dessine au moins jusqu’à la 75e minute. Ça passe pas loin, mais pas assez près. Le jeu offensif reste pauvre. Et quand sur la fin l’Uruguay met le nez dehors, encore une fois les mouvements sont plus clairs. Cette sélection est réputée pour être difficile à « bouger ». Le 0/0 apparaît donc vite comme une promesse. En parlant de promesse, la seule qui peut tenir après ce match, c’est celle concernant le futur de Yanga-Mbiwa. Il mérite assurément une mention particulière. Il y avait beaucoup d’autres matches amicaux, avec beaucoup de buts. Pour voir des buts et des Bleus, on repassera. Comme d’habitude. Et pour « le flon flon qui vous met le cœur en fête », là encore, on repassera.
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