Menaces d'attaques antimusulmans: un véritable arsenal saisi chez les membres de l'ultradroite

Agés de 32 à 69 ans, les suspects - neuf hommes et une femme - ont été interpellés dans toute la France, soupçonnés d'appartenir à un groupuscule nommé "Action des forces opérationnelles".
Les dix personnes arrêtées ce week-end lors d'un coup de filet contre un groupe d'ultradroite, dont les autorités redoutaient "un passage à l'acte violent" contre des musulmans, ont été mises en examen mercredi soir.
Présentés à un juge d'instruction parisien après quatre jours de garde à vue, les suspects - neuf hommes et une femme âgés de 32 à 69 ans - ont été mis en examen notamment pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Quatre d'entre eux ont été placés en détention provisoire.
Les perquisitions menées par les forces de l'ordre ont permis de saisir 36 armes à feu, quasiment toutes détenues sans autorisation, et plusieurs milliers de cartouches. Les enquêteurs ont également mis la main sur des grenades à plâtre et artisanales, ainsi que des éléments entrants dans la fabrication d’explosifs de type TATP chez l'un des mis en cause.
Considéré comme le chef de file de ce réseau, un retraité de la police nationale, Guy S., né en 1953 et vivant à Tonnay-Charente (Charente-Maritime), "avait la volonté de durcir l'action d'AFO". Un ancien militaire et un ex-professeur, un artisan et un employé de restaurant figuraient également parmi les interpellés.
Un proche des suspect sous couvert d'anonymat conteste tout projet d'attaque contre les musulmans. Seuls 2 des 10 mis en cause étaient jusqu'ici était connu de la justice: l'un pour des délits routiers, l'autre pour une infraction liée à des stupéfiants.