Le mercato des profs !
La Commission des Affaires Culturelles et de l’Education de l’Assemblée Nationale débat aujourd'hui du rapport sur « La formation initiale et le recrutement des enseignants » élaboré par la mission présidée par le député UMP Jacques Grosperrin. Ce travail parlementaire doit avant tout rattraper l'incroyable amateurisme dont le gouvernement a fait preuve en la matière (suppression des IUFM, étudiants parachutés sans formation, concours en même temps que le master, etc.).
Pourtant c'est un autre point du rapport qui retient l'attention. En effet, le député Grosperrin propose la fin des concours de recrutement ! Pour l'instant, il faut réussir un concours pour devenir enseignant. Or, avec cette proposition, on conserverait le diplôme (bac +5) mais ensuite ce serait à chaque enseignant de chercher à se faire embaucher par un établissement !
Les syndicats ne vont pas manquer de protester, sans doute à juste titre, mais en oubliant de traiter le fond du problème. Car les "équipes pédagogiques" sont constituées de manière totalement aléatoire selon les voeux des professeurs et leur ancienneté. Du coup, on ne recherche ni cohérence ni adhésion à un projet. Alors peut-on trouver un juste milieu entre une proposition ouvertement libérale et un usage qui n'a pas fait les preuves de son efficacité ?
Sylvain Grandserre
Votre opinion