Meurtre de Magali Blandin: la justice rejette la demande de remise en liberté de la mère de Jérôme Gaillard

La cour d'appel de Rennes doit statuer sur la demander de remise en liberté de Monique Gaillard, la mère de Jérôme Gaillard soupçonné du meurtre de sa femme Magali Blandin. Mais la justice doit répondre à une question essentielle. Est-elle innocente ou complice?
Monique Gaillard, 72 ans, mise en examen pour complicité dans la mort de sa belle-fille Magali Blandin, que son fils Jérôme a avoué avoir tuée, reste en détention, a annoncé vendredi la chambre de l'instruction de Rennes. Cette grand-mère, avait contesté son placement en détention et fait une demande de libération
A l'audience jeudi, la mère de Jérôme Gaillard s'était effondrée en larmes. Les débats ont porté sur l'existence d'indices graves et concordants, le risque de déperdition de preuves et de concertation frauduleuse.
Car si au début de l’affaire, Monique Gaillard avait commencé par nier en assurant qu’elle ignorait tout des projets funestes de son fils, sa version a changé. Pendant sa garde à vue elle avait craqué et avoué: elle savait qu’il projetait de tuer Magali Blandin. Mais quand exactement Monique Gaillard a-t-elle su ?
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Impossible de condamner un parent juste parce qu’il n’a pas dénoncé son enfant
D’abord il y a cette somme, 50.000 euros, que Monique et son mari ont versés à leur fils. Une somme que Jérôme voulait utiliser pour faire assassiner Magali Blandin. La septuagénaire a-t-elle versé cette somme en connaissance de cause?
Et un autre élément intrigue les juges, l’alibi de Jérôme Gaillard qui a longtemps gêné l’enquête. Le jour du meurtre, il avait demandé à son père d’aller chez lui, d’utiliser son téléphone portable et son ordinateur. Pour faire croire qu’il se trouvait alors à son domicile, alors qu’il était parti tuer Magali. Monique Gaillard ignorait-elle où son mari était et ce qu’il faisait?
Ces réponses feront de cette dame de 72 ans une complice ou une innocente. Car même si elle a admis savoir que Jérôme projetait de tuer sa femme, en droit français on ne peut pas condamner un parent juste parce qu’il n’a pas dénoncé son fils.
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