Migrants à Paris: "La communication de Gérard Collomb est d'une parfaite mauvaise foi", juge Bruno Julliard
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a rappelé la Ville de Paris à ses responsabilités quant à l'évacuation des 2.300 migrants vivant dans les rues de la capitale. Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris, estime qu'il s'agit d'une "mauvaise plaisanterie".
L'évacuation des migrants des rues de Paris donne lieu à un bras de fer entre la Ville de Paris et le ministère de l'Intérieur. L'Intérieur souhaitait une demande en bonne et due forme pour évacuer. Refus de la mairie, arguant que cela n'a jamais été nécessaire jusqu'ici.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a rappelé Anne Hidalgo à ses responsabilités et annoncé l'évacuation des 2.300 migrants qui vivent dans des campements à Paris. Il dit toutefois regretter le refus de la maire de saisir la justice pour une évacuation, et avertit: "Si les campements se reconstituent, cette 35e opération n'aura servi à rien" et la situation "se répétera indéfiniment".
"Une mauvaise plaisanterie"
Une communication fort peu appréciée à la mairie de Paris: "Nous avons pris connaissance de cette communication de Gérard Collomb que je trouve d'une parfaite mauvaise foi. C'est même une mauvaise plaisanterie. Cela fait des mois que l'on demande cette mise à l'abri. Gérard Collomb fait comme si, pour pouvoir évacuer les campements de Paris, il fallait que la maire de Paris demande une décision de justice", a regretté Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris, ce jeudi sur RMC.
Bruno Julliard assure qu'une décision de justice n'est pas nécessaire: "Nous ne l'avons jamais fait depuis 3 ans, nous avons travaillé en partenariat pour que ces mises à l'abri soient les plus pertinentes et efficaces possibles. Aujourd'hui le gouvernement fait comme si nous étions engagés dans une bataille politicienne entre l'Etat et la ville. Nous sommes à disposition pour organiser la mise à l'abri des migrants".
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