Mini-sommet sur la migration: "Ca gesticule, mais aucune idée de fond n'en ressort"
Les représentants de seize pays européens se sont réunis ce dimanche à Bruxelles pour apaiser le débat face au défi migratoire, illustrées par nouveau un bras de fer autour d'un navire transportant des migrants, le Lifeline, à qui l'Italie et Malte refusent l'accostage.
Dimanche, les représentants de 16 pays européens étaient réunis à Bruxelles pour un mini-sommet visant à apaiser le climat de tension face aux questions migratoires. L'Italie refuse à nouveau d'accueillir un navire d'un ONG –Lifeline-, bloqué au large de Malte avec 239 migrants à son bord.
La "réunion informelle" de dimanche à Bruxelles n'a pas débouché sur des mesures concrètes, mais elle a été "utile", a estimé à son issue le président français Emmanuel Macron. Elle a notamment "permis d'écarter des solutions pas conformes à nos valeurs, comme les stratégies de refoulement", a déclaré Emmanuel Macron, plaidant pour une "solution européenne".
"Quelle idée en ressort?"
Pour la GG Joëlle Dago-Serry, il est inadmissible qu'aucune proposition européenne puisse être trouvée: "J'ai regardé ce week-end toutes ces gesticulations. Ça gesticulait de partout. Alors ça fait vivre les traiteurs, les fournisseurs de boissons, c'est très bien. Mais quelle idée en ressort? Rien, zéro idée. Toujours les mêmes idées: rétablir les frontières, construire des cages pour enfermer et trier les migrants. Mais aucune idée de fond. Ils pourraient peut-être se dire qu'ils pourraient payer les matières premières de ces pays-là à leur vrai prix. Alors ils construisent des frontières, ils mettent des cages, je me dis que ça va continuer longtemps".
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