Mis en cause dans une affaire d'inceste, un mari incarcéré pour le meurtre de sa femme à Poitiers

Le corps de la victime âgée de 69 ans, a été découvert
dans sa chambre, recouvert de suie et partiellement brûlé.
Un homme de 63 ans, déjà mis en cause dans une affaire d'inceste, a été mis en examen jeudi à Poitiers et placé en détention provisoire pour le meurtre à Montmorillon, dans le Vienne, de son épouse, dont il était séparé depuis plusieurs mois, a annoncé le procureur de la République.
Le corps de la victime âgée de 69 ans, employée vétérinaire de la commune de Montmorillon, avait été découvert mardi matin à son domicile, dans sa chambre, recouvert de suie et partiellement brûlé, selon le procureur de la République de Poitiers, Michel Garrandaux.
Le mari, un retraité, s'était rendu de lui-même à la gendarmerie le lendemain matin du meurtre, commis dans la nuit de lundi à mardi, indiquant avoir fait "une connerie", selon ses mots rapportés par le magistrat lors d'un point presse. En garde à vue, le sexagénaire a avoué l'avoir étranglée, avec ses mains puis avec un lacet avant d'incendier son appartement. A l'issue de ses auditions, il a été mis en examen pour "homicide et incendies volontaires" par un juge d'instruction.
Plainte d'agressions sexuelles de ses filles
Selon ses déclarations aux enquêteurs, le jour-même du meurtre, l'auteur présumé venait d'apprendre dans un courrier du tribunal qu'il était mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur ses deux filles, aujourd'hui âgées de 25 et 30 ans, à la suite de leur plainte en 2019. Cette première affaire avait précipité la rupture du couple, séparé depuis plusieurs mois, à la demande de la femme, et en instance de divorce.
Le suspect a expliqué qu'après avoir reçu ce courrier, il s'était décidé à se rendre chez son ex-conjointe pour en "discuter". Ce qu'il a fait dans la nuit de lundi à mardi en emportant dans sa voiture un bidon d'essence. Une fois chez elle, il a commencé à répandre le liquide inflammable dans toutes les pièces avant de se diriger dans la chambre où son ex-femme dormait, pour provoquer une discussion, qui a très vite tourné à la dispute.
Les conclusions de l'autopsie révèlent que la victime a inhalé du monoxyde de carbone en grandes quantités avant de mourir et a, selon toute vraisemblance, succombé aux fumées toxiques.
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