Mise en examen de membres de l'ultradroite: "C'était du fantasme, il n'y avait pas de projet d'attaque contre des musulmans"

Agés de 32 à 69 ans, les suspects - neuf hommes et une femme - ont été interpellés dans toute la France, soupçonnés d'appartenir à un groupuscule nommé "Action des forces opérationnelles".
Les dix personnes arrêtées ce week-end lors d'un coup de filet contre un groupe d'ultradroite, dont les autorités redoutaient "un passage à l'acte violent" contre des musulmans, ont été mises en examen mercredi soir.
Présentés à un juge d'instruction parisien après quatre jours de garde à vue, les suspects - neuf hommes et une femme âgés de 32 à 69 ans - ont été mis en examen notamment pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Quatre d'entre eux ont été placés en détention provisoire.
Les perquisitions menées par les forces de l'ordre ont permis de saisir 36 armes à feu, quasiment toutes détenues sans autorisation, et plusieurs milliers de cartouches.
Les avocats des mis en cause contestent, de leurs côtés, tout projet d'attaque contre les musulmans. Sur RMC, maître Dominique Paolini explique ainsi, du propre aveu de l'un des accusés qu'"il n'y avait aucun projet arrêté, ferme ou définitif".
"C'était plus un "fantasme", selon ses termes. Et ça reste dans cet ordre du "fantasme". Il conteste fermement l'association de malfaiteurs terroristes qu'on lui prête. Il faisait tous partie de la même organisation mais rien n'était structuré, ce n'était pas hiérarchisé avec un chef. Chacun était dans son coin, avec ses idées. C'est ça, ce dossier".