Mobilisation du 12 septembre: "Il y a une lassitude, mais il faut continuer le combat"

Plus de 180 manifestations et 4.000 appels à la grève ont été recensés par la CGT pour mardi, première mobilisation sociale du quinquennat contre les ordonnances réformant le droit du travail.
Le nouveau président Emmanuel Macron sera confronté pour la première fois à la mobilisation de la rue, ce 12 septembre. 180 manifestations sont prévues et 4.000 appels à la grève ont été recensés.
Avant la manifestation, les militants de la CGT tentent de mobiliser les Français. RMC s'est rendue à Mitry-Mori où une petite équipe de syndicalistes de la CGT s'active dans un forum d'associations."
Les signatures de la pétition contre la loi travail s'enchaînent. Sonia, salariée dans le privé, pense aller manifester demain: "J'irai pour défendre nos droits et ceux de nos enfants surtout"
La distribution de tracts se poursuit dehors. Véronique, employée communale, soutient le mouvement mais déplore que partis politiques et syndicats ne fassent pas front commun: "C'est sûr que ce serait bien que tout le monde soit solidaire, qu'on se mette tous ensemble, puisque tout le monde lutte pour la même chose".
"Si on n'a pas l'espoir, on n'a plus de lutte"
Après avoir échoué à faire reculer le précédent gouvernement sur la loi El Khomry, Pascal, responsable syndical CGT, reconnait qu'il sera difficile d'empêcher le vote des ordonnances: "Arrivé à un moment donné, il y a une lassitude, mais il faut continuer le combat. J'ai l'espoir. Si on n'a pas l'espoir, on n'a plus de lutte".
Le syndicaliste espère malgré tout que le ralliement de certaines fédérations locale du syndicat FO à la manifestation du 12 permettra de peser sur le gouvernement. Le climat s'est tendu vendredi après le discours d'Emmanuel Macron qui, depuis Athènes, a averti qu'il serait "d'une détermination absolue" et ne "cèderai(t) rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes".
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