Mort de Naomi Musenga: il y aura "possiblement" des sanctions selon Agnès Buzyn sur RMC
Le défaut de prise en charge du SAMU à Strasbourg qui avait conduit à la mort d'une jeune femme pourrait conduire à des sanctions selon la ministre de la Santé, invitée de Bourdin direct ce mardi.
Après avoir convoqué les urgentistes lundi, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a expliqué ce mardi sur RMC que la profession lui rendra le 1er juillet une feuille de route pour éviter qu'un nouvel accident comme celui qui a conduit à la mort de Naomi Musenga ne se reproduise. La jeune femme de 22 ans n'avait pas été prise au sérieux par les services téléphoniques d'urgence à Strasbourg. Elle est finalement décédée d'une "défaillance multiviscérale sur choc hémorragique", soit un arrêt de plusieurs organes.
"On ne peut pas tolérer que des affaires comme cela viennent salir la réputation du SAMU", a-t-elle lancé. "Je leur ai donné un calendrier qui prévoit que le 1er juillet prochain l'ensemble des représentants des SAMU et des urgentistes me proposent une amélioration sensible de leur pratique".
"Nous verrons ce que le rapport de l'inspection générale des Affaires sociales nous dira"
Il y aura trois pistes à cette feuille de route: amélioration des procédures, une meilleure formation des professionnels, et un contrôle de qualité réel.
Alors que l'opératrice responsable de la prise en charge de cet appel a expliqué qu'elle "refusait de porter le chapeau", la ministre de la Santé a également confié qu'il y aurait "possiblement" des sanctions prises à l'encontre des personnes responsables de cet accident. "Nous verrons ce que le rapport de l'inspection générale des Affaires sociales nous dira, mais possiblement", a-t-elle conclu.