Mort de Victorine en Isère: un suspect interpellé

Le parquet de Grenoble en a fait l'annonce ce mercredi, plus de deux semaines après le drame.
Le rapport d’autopsie est formel: Victorine s’est noyée avec l’intervention d’un tiers. Le type et la disposition de plusieurs bleus retrouvés sur son corps ne laissent aucun doute, sa mort n’est pas accidentelle.
Plus de deux semaines après la mort de la jeune fille de 18 ans, habitant à Villefontaine, en Isère, le parquet de Grenoble annonce qu'un suspect a été interpellé.
Cet homme, a été interpellé et placé en garde mardi par les gendarmes du GIGN: il s'agit d'un père de famille âgé de 25 ans. Il aurait reconnu les faits. Une perquisition a été réalisée à son domicile, indique Boris Duffau, procureur adjoint de Grenoble.
Victorine, étudiante, avait disparu samedi 26 septembre après un après-midi de shopping avec des amis. Son corps a été retrouvé moins de 48 heures plus tard dans un ruisseau. C'est sur le trajet du retour, après un dernier coup de fil à sa famille, à 18h50, disant qu'elle "arrivait dans 20 minutes", à pied, qu'elle a disparu près d'un stade jouxtant une zone boisée. Cette zone longe à cet endroit le ruisseau de Turitin, peu profond et encombré de branchages, où son corps a été découvert. Une enquête pour meurtre, enlèvement et séquestration a été ouverte, la thèse accidentelle ayant été formellement écartée.
"Des traces de violences comme des hématomes ou des ecchymoses peuvent être vues uniquement lors de l'autopsie", précise à RMC Norbert Telmon, médecin légiste. Car le corps de Victorine ne présentait aucune lésion visible lors de sa découverte dimanche par les gendarmes. "Selon la localisation, quand on veut maintenir un corps sous l'eau, il peut y avoir des lésions au niveau des épaules", précise-t-il.
La disparition de la jeune femme a provoqué une forte émotion à Villefontaine, où 6.000 personnes lui avaient rendu hommage lors d'une marche blanche le 4 octobre. Trois jours plus tard, plus d'un millier de personnes avaient également assisté à ses funérailles à Bourgoin-Jallieu.
Depuis le début des recherches, une quarantaine d'enquêteurs ont été engagés chaque jour" et à ce jour "130 auditions de témoins ont été réalisées, 662 personnes contactées dans l'enquête de voisinage, 305 appels ont été reçus au numéro vert qui ont fait l'objet de vérifications systématiques", a détaillé le colonel Lionel James, commandant la section de recherches de Grenoble. Sans compter les "appuis nationaux permanents", techniques et scientifiques comme l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale).
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