Nice: le bijoutier qui avait tué un braqueur condamné à 5 ans de prison avec sursis

Écartant la thèse de la légitime défense, la cour d'assises des Alpes-Maritimes a condamné jeudi à 5 ans de prison avec sursis, une peine conforme aux réquisitions, Stéphane Turk, un bijoutier niçois qui avait abattu en 2013 un jeune homme. En septembre 2013, il avait tirer vers le scooter sur lequel s'enfuyaient les deux jeunes hommes qui venaient de braquer sa boutique.
Stéphane Turk, un bijoutier niçois qui avait abattu en 2013 un jeune braqueur qui prenait la fuite après l'avoir dévalisé, a été condamné jeudi à 5 ans de prison avec sursis par la cour d'assises des Alpes-Maritimes. Les faits s'étaient déroulés en septembre 2013, le commerçant avait ouvert le feu vers le scooter sur lequel s'enfuyaient les deux jeunes hommes qui venaient de braquer sa boutique.
Jugé pour homicide volontaire, le septuagénaire a finalement été condamné pour violence volontaire avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner à une peine conforme aux réquisitions de l'avocate générale Carole Chassain. La cour, comme Mme Chassain, a écarté toute notion de légitime défense.
"Le procès de la légitime défense"
"C'est la décision de la justice, je l'accepte, je la respecte, je ne ferai pas appel", a déclaré M. Turk, 72 ans, après le verdict accueilli dans le calme. Les avocats de la famille de la victime, Anthony Asli, 19 ans au moment de sa mort, avaient quant à eux insisté pour que la cour ne retienne pas la notion de légitime défense. Après le verdict, l'une des soeurs du jeune homme a confié que le bijoutier "aura son jugement devant le bon Dieu".
"On a beaucoup dit que c'était le procès de la légitime défense, ce n'est pas vrai (...), il n'y a pas d'autre solution que d'écarter la légitime défense", avait déclaré au cours de son réquisitoire l'avocate générale: "Au moment où il prend son arme, M. Turk, il n'y a plus de danger pour lui (...), l'agression est terminée". Mme Chassain avait toutefois estimé que le vol avec arme dont venait d'être victime l'accusé constituait "une circonstance atténuante" : "Ce n'est pas un meurtre de sang froid", avait-elle pointé.
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