Non, les routes nationales ne seront pas privatisées

La privatisation des routes nationales a été une information largement relayée sur les réseaux sociaux ces derniers jours. En réalité, c'est une fake news.
Quelques jours après les rumeurs d'enlèvement d'enfants en région parisienne, une nouvelle fausse information a été diffusée massivement sur les réseaux sociaux. Elle concerne une possible privatisation des routes nationales.
Cette fake news, largement partagée notamment dans des groupes Facebook est partie d'une note interne de l’association des sociétés françaises d’autoroutes. Rédigée en 2014, elle a été dévoilé ces derniers jours par la cellule d’investigation de Radio France dans un article intitulé "Routes nationales: vers une privatisation?"
Le gouvernement a démenti l'information
Il n’en fallait pas plus pour que l’article soit partagé sur les réseaux sociaux avec une vague d’indignation en commentaires. Sauf que ceux qui ont partagé l'article se sont souvent arrêtés au titre et ne sont sans doute pas allés lire le détail de l’article.
Il s’agit en réalité d’une simple proposition de l'association. C'est d'ailleurs l'un de ses rôles: celui de faire des propositions, rédiger des notes et défendre ses intérêts. Les 2.600 km encore directement exploités par l'État suscitent la convoitise des sociétés concessionnaires. Elles visent en particulier les routes nationales pouvant être transformées en autoroutes en expliquant que le gouvernement n'a plus les moyens d'entretenir ce réseau routier.
Mais jamais l’Etat n’a envisagé la privatisation des routes nationales. La ministre des Transports, Elisabeth Borne, l'a exclu ce mardi tout comme le ministère de la Transition Écologique qui rappelle que ce n’est pas dans les plans du gouvernement, que ce n’est “ni souhaitable ni même possible”. Un groupe de travail sur "l’évolution de la gestion" du réseau routier national non concédé existe tout de même.
L'Europe part à la chasse aux fake news
Dans le sillage, à quelques semaines des élections européennes, Bruxelles part aussi à la chasse aux fausses informations avec son site “Les Décodeurs de l’Europe”. L’initiative vient de la commission européenne qui veut débusquer les fake news, rétablir les vérités qui concernent l’Europe.
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