Notre-Dame de Paris: pourquoi le démontage de l'échafaudage s'annonce très délicat

40.000 pièces, 200 tonnes, "dont la moitié se trouve à plus de 40 m de haut": la dernière phase de la délicate opération de démontage de l'échafaudage de la flèche de Notre-Dame de Paris, déformé par la chaleur de l'incendie, commence lundi.
La fin d'une étape très importante sur le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
La dernière phase de la délicate opération de démontage de l'échafaudage de la flèche de Notre-Dame de Paris, déformé par la chaleur de l'incendie, commencera lundi. "La flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris était en restauration lors de l'incendie du 15 avril 2019. L'échafaudage installé pour cette opération a résisté à l'effondrement de la flèche mais il a été déformé par la chaleur de l'incendie", rappelle l'établissement public.
Juste après l'incendie, qui avait suscité une émotion mondiale, le Président Emmanuel Macron avait souhaité une reconstruction en cinq ans du joyau gothique. Mais le chantier a pris du retard. Durant l'été qui a suivi l'incendie, par des mesures prises contre la contamination au plomb. Puis à l'automne et à l'hiver, les intempéries ont bloqué les travaux. Et au printemps, le coronavirus a stoppé net le chantier. Il a repris fin avril.
A 40 mètres de haut
Cet échafaudage est constitué de 40.000 pièces, de 200 tonnes "dont la moitié se trouve à plus de 40 m de haut", a dans un premier temps été "consolidé puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux afin de le stabiliser et d'empêcher tout risque d'écroulement". L'opération n'est donc pas simple: dix cordistes, par équipe de cinq, se relaieront. Ils partiront d'un second échafaudage monté pour cette opération, plus en hauteur.
Encordés, ils pourront descendre au plus près des parties calcinées de la structure métallique pour découper avec de puissantes scies, les tubes métalliques fondus les uns sur les autres à cause de l'incendie. Les éléments extraits de l'échafaudage progressivement démonté seront évacués par une grue de 80 mètres. La 3ème et dernière phase de cette opération de sécurisation du site. Une opération déterminante pour entamer, ensuite, la restauration de Notre-Dame de Paris à proprement parler.
Sur le plan judiciaire, l'enquête préliminaire n'a toujours pas permis d'identifier la cause de l'incendie.
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