Notre-Dame-des-Landes: contre les expulsions, les Zadistes construisent des murs

Dernier week-end calme sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes: des expulsions sont attendues à partir de lundi matin. RMC a rencontré des Zadistes qui s’activent sur des chantiers.
Ils attendent... en construisant. 25 escadrons de gendarmerie mobile, soit environ 2500 militaires, sont attendus dès lundi matin, pour déloger les Zadistes qui ne se seraient pas mis en situation de légalité, comme en déclarant des projets agricoles, par exemple.
Sur le bocage, les quelques 200 à 300 habitants de la ZAD s’activent. Des chantiers sont organisés sur place pour ramener plus de monde. Le but est d’avoir beaucoup de renforts présents en cas d’évacuation mais aussi de continuer à construire pour montrer que la ZAD a un avenir.
Comme pour Gilles, 26 ans, qui vit ici depuis 2012, qui coule du béton pour consolider un hangar: "On fait un pied de nez à l'Etat et on veut encore prouver notre détermination à rester ici et à construire, même si les menaces d'expulsion sont bien présentes. Plus ça va, plus ça afflue... Des gens qui viennent de Suisse, de Toulouse, d'autres qui sont venus en vélo de Nantes".
"Il y a 2.500 CRS qui vont arriver pour nous péter la gueule"
Des camps de résistance s’installent un peu partout sur le site, une équipe médicale va donner des formations de premiers secours, des avocats seront aussi présents pour que les Zadistes puissent connaitre leurs droits. Malgré tout, Gilles est de moins en moins serein:
"Il y a un stress qui monte. Ce n'est pas anodin de se dire qu'on va être expulser. Il y a 2.500 CRS qui vont arriver pour nous péter la gueule. Autour d'une table, lors des repas, on essaie de parler de ce qui va nous arriver et de voir comment ont pu réagir. Il y en a qui sont vraiment très inquiets, qui ne le vivent pas bien du tout. Certains aussi seront déjà partis. On verra où est-ce qu'ils frappent..."