Nouvelles expertises dans l'affaire Grégory: "C'est du charlatanisme", dénonce l'avocat des époux Jacob

L'avocat des époux Jacob, mis en cause en 2017 et longtemps soupçonnés d'être les corbeaux, dénonce la nouvelle technique d'analyse des courriers utilisée pour relancer l'enquête.
Trente-six ans après l'enlèvement et le meurtre du petit garçon de 4 ans, l'affaire Grégory relancée. De nouvelles auditions ont eu lieu, de nouvelles investigations sont en cours et une nouvelle expertise doit être versée au dossier. De nouveaux rebondissements qui pourraient aboutir à de nouvelles mises en examen.
Cette fois, les enquêteurs auraient retrouvé le corbeau croit savoir Le Parisien, l'anonyme qui avait envoyé des lettres aux parents du petit Gregory entre 1983 et 1984, menaçant la famille puis revendiquant le meurtre. Un nouveau rebondissement possible grâce à la stylométrie, une nouvelle technique d'analyse des écrits alors qu'en 2017, d'autres expertises avait attribué une partie de ces courriers à Jacqueline Jacob, la grande-tante de Grégory qui a toujours nié sa participation dans le rapt et le meurtre de l'enfant de quatre ans.
Mais cette fois, les époux Jacob n'auraient pour l'instant pas été entendus par les enquêteurs assure sur RMC Frédéric Berna leur avocat. "Ils ne souhaitent pas être entendus parce qu'ils ont tout dit. Maintenant si, ce nouveau magistrat s'avisait de les mettre en cause, nous ferons ce qu'il faut pour laver leur honneur comme nous l'avons fait".
"Ce dossier mérite autre chose que cette pratique"
"Mes clients souhaitent avancer et n'ont rien à se reprocher. Les errements de l'enquête sont tombés sur eux. Dans ce dossier, les innocents vont en prison. Les Jacob n'ont pas peur de la vérité, ils ont peur de la justice", déplore Frédéric Berna.
Et l'avocat craint que la justice ne se soit fait avoir. Car les nouvelles avancées dépendraient d'une expertise réalisée avec une technique novatrice d'analyse des textes du fameux corbeau qui avait menacé les parents de Grégory, la stylométrie. "C'est de la charlatanerie, ce n'est pas très sérieux. Ce dossier mérite autre chose que cette pratique", déplore Frédéric Berna.
Selon Le Parisien, Plusieurs courriers rédigés à la main et datant de 1983 et 1984 saisis à l'époque ont été "confiée à une entreprise suisse spécialisée dans l’analyse de textes et la détection de plagiats". Cette entreprise a comparé des textes rédigés par différents protagonistes de l’affaire avec les courriers du ou des corbeaux. Les spécialistes suisses - qui auraient touché 30.000 euros pour ce travail de longue haleine - ont analysé "le style, la tournure des phrases, la syntaxe, la ponctuation" afin de déterminer un auteur des lettres de menaces.
Votre opinion