Nuisances sonores des nouvelles lignes LGV: "C'est invivable"
Les riverains des lignes LGV Paris-Rennes et Tours-Bordeaux réclament à la SNCF des aménagements pour réduire les nuisances sonores, devenues invivables pour certaines familles.
Des trains qui passent jusqu'à 100 fois par jour. Les riverains des lignes à grande vitesse (LGV) Paris-Rennes et Tours-Bordeaux vivent l'enfer. Bruits, vibrations, les trains passent de 5h20 du matin jusqu'à minuit le soir.
Michel Savignard, qui vit à Neuville-sur-Sarthe au nord du Mans, dénonce un véritable "enfer" et estime que les aménagements anti-bruit ne sont pas suffisants: murs discontinus qui n'atteignent pas la hauteur de la rame.
Aujourd'hui les riverains s'organisent pour réclamer à la SNCF de véritables installations anti-bruit. Corinne Lepage, avocate de riverains était l'invitée des GG ce mardi: "Les riverains ne remettent pas en cause l'existence du TGV, mais leur vie est devenue insupportable. Vous ne pouvez pas imposer à des centaines de familles de ne plus dormir la nuit, et de ne plus pouvoir vivre dans leur jardin, ce n'est pas possible".
"On leur a dit que ça ne ferait pas plus de bruit qu'une machine à laver"
Elle explique aussi que lorsque les lignes n'étaient qu'à l'état de projet, les riverains n'ont pas été bien informés du véritable niveau des nuisances sonores:
"Mes clients m'ont expliqué qu'on leur a raconté des carabistouilles. Lorsqu'on était au stade de l'enquête publique, on leur a dit que ça ne ferait pas plus de bruit qu'une machine à laver, qu'ils allaient être protégés. En fait, c'est complètement faux. Certains ont du bruit qui va jusqu'à 80-85 décibels, ce qui est invivable".
Et ces riverains ont bon espoir d'être entendus: "L'idée qu'ont mes clients, ce n'est pas de gagner de l'argent mais de vivre aussi normalement que possible. Ils se disent que s'ils s'organisent bien, qu'ils font expertiser leur maison, leurs conditions de vie et qu'ils arrivent avec des demandes indemnitaires, ce sera peut-être plus intéressant pour la SNCF de faire des investissements sur des installations anti-bruit que de payer. C'est ce qu'ils espèrent".