On est plus fou d'amour quand on est jeune
Priscilla a fait des folies par amour quand elle était adolescente et attribue cela à l'immaturité.
Priscilla :
J'ai 24 ans et il me semble que l'on est plus fou d'amour quand on est jeune.
Je suppose, par rapport à mon expérience, que les folies que l'on est capable
de faire par amour, sont surtout les conséquences d'une grande immaturité.
Quand on est en pleine recherche de soi, quand on est adolescent, un peu perdu,
c'est là que l'on peut faire, je pense, les plus grosses bêtises, les plus grosses folies. Je
sais que, quand j'avais seize ans, j'ai été avec quelqu'un qui avait dix ans de
plus que moi, dont j'étais éperdument amoureuse, et j'ai un peu tout accepté,
je ne savais pas dire non. Je me suis un peu perdue dans cette relation, et à
la suite de ça j'ai fait une grosse dépression. En grandissant, on arrive à
plus raisonner.
Brigitte Lahaie : Ce que je trouve bien dans votre témoignage, c'est que vous montrez bien à quel point c'est l'immaturité, la folie, et qu'en même temps un peu de raisonnable est nécessaire. Vous avez raison, dans l'adolescence, on est capable de se donner à corps perdu. En même temps, votre première relation a duré quatre ans, et peut-être que vous en avez quand même ressorti certaines choses qui vous ont permis de vous construire, donc ce n'est pas si négatif que ça. Je crois que si l'on n'est pas capable d'être fou d'amour à seize ans, c'est dommage aussi.
Serge Tribolet : L'amour et la raison ne sont pas très conciliables, c'est d'ailleurs un véritable sujet de philosophie, et tant mieux, parce que quand ça devient un sujet de psychiatrie, on entre dans le domaine du pathologique. En ce qui concerne l'adolescence, c'est peut-être un moment de la vie où l'amour se vit le plus pleinement. En grandissant, si l'on devient trop raisonnable, je me demande si on ne perd pas la question de l'amour pour entrer dans celle de l'affect, et ce n'est pas tout à fait la même chose.
En même temps, je pense qu'il y énormément d'auditeurs qui doivent être dans la nostalgie d'un amour fou vécu à l'adolescence. C'est à la fois le risque de cette recherche d'absolu, et, en même temps, ça peut être un moment très fort, et toute la vie qui va suivre va reposer sur cet amour fou.
Brigitte Lahaie : Ce que je trouve bien dans votre témoignage, c'est que vous montrez bien à quel point c'est l'immaturité, la folie, et qu'en même temps un peu de raisonnable est nécessaire. Vous avez raison, dans l'adolescence, on est capable de se donner à corps perdu. En même temps, votre première relation a duré quatre ans, et peut-être que vous en avez quand même ressorti certaines choses qui vous ont permis de vous construire, donc ce n'est pas si négatif que ça. Je crois que si l'on n'est pas capable d'être fou d'amour à seize ans, c'est dommage aussi.
Serge Tribolet : L'amour et la raison ne sont pas très conciliables, c'est d'ailleurs un véritable sujet de philosophie, et tant mieux, parce que quand ça devient un sujet de psychiatrie, on entre dans le domaine du pathologique. En ce qui concerne l'adolescence, c'est peut-être un moment de la vie où l'amour se vit le plus pleinement. En grandissant, si l'on devient trop raisonnable, je me demande si on ne perd pas la question de l'amour pour entrer dans celle de l'affect, et ce n'est pas tout à fait la même chose.
En même temps, je pense qu'il y énormément d'auditeurs qui doivent être dans la nostalgie d'un amour fou vécu à l'adolescence. C'est à la fois le risque de cette recherche d'absolu, et, en même temps, ça peut être un moment très fort, et toute la vie qui va suivre va reposer sur cet amour fou.
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