"On est un trophée qu'ils exhibent dans la lutte contre le Covid-19": la colère du président des Domaines skiables de France

DOCUMEN RMC - Ce jeudi, le Premier ministre Jean Castex a précisé les conditions d'ouvertures des stations de sports d'hiver. Il sera donc possible de s'y rendre, mais pas pour skier.
Le ski sans les remontées mécaniques. L’idée à de quoi surprendre, mais c’est pourtant ce qu’a annoncé le Premier ministre, Jean Castex, jeudi lors de sa conférence de presse. Alors qu’il présentait le dispositif de déconfinement il a assuré que si l’accès aux montagnes serait ouvert pour les vacances de Noël, les stations ne pourront en revanche pas faire fonctionner les remontées mécaniques.
Une décision qui a profondément désemparée les acteurs de la montagne, des maires aux responsables des domaines. Et certains, comme Alexandre Maulin, président des Domaines skiables de France, ne veulent pas baisser les bras. Il l'a fait savoir en direct sur RMC, ce vendredi.
“On ne lâche rien. On veut ouvrir le 19 décembre. Au moins, on veut qu’on nous explique pourquoi lundi, on nous a donné un délai de 10 jours pour justement faire le point sur la saturation hospitalière puisque la situation sanitaire est la priorité.
Et le lendemain, le fait du prince, on nous dit 'vous fermez!'. Ils nous obligent à fermer le domaine skiable.
Aujourd’hui le domaine skiable, c’est le moteur de l’attraction touristique de nos territoires. C’est ce qui fait vivre nos vallées, nos départements. C’est un scandale. On est un trophée qu’on exhibe en disant, ‘vous avez vu, on lutte contre le covid’”, dénonce-t-il.
20 à 30% de l'activité remise en cause
Il estime que les stations de ski représentent environ 120.000 emplois directs et 350.000 emplois indirects. Il affirme également que des protocoles sanitaires avaient été mis en place pour réduire le risque.
“On nous dit que les Français ont besoin de faire du sport. Sur les pistes, il y a des centaines de m2 par personne. C’est même moins dangereux que le bois de Boulogne pour aller courir”, estime-t-il.
Pour Olivier Truchot, les stations de ski n’ont pas réussi à faire ce qu'ont fait les commerçants ou même les fidèles de lieux de culte à savoir, manifester, se faire entendre, pour obtenir gain de cause face aux décisions du gouvernement. Alexandre Maulin a rappelé que cette fermeture pour la période de Noël remet en cause 20 à 30% de l’activité.
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