"On ne peut pas admettre qu'un ancien Président oublie la République": quatre ans de prison dont deux ferme requis contre Sarkozy

L'ancien chef de l'Etat comparait depuis la semaine dernière aux côtés de son avocat historique Thierry Herzog et d'un ancien juge, le juge Azibert pour corruption et trafic d'influence.
Quatre ans de prison dont deux ferme requis mardi contre Nicolas Sarkozy dans le procès des écoutes. Une première pour un ancien président sous la Ve République.
"Nous allons démonter ces réquisitions". Quelques minutes après l'audience, l'avocate de Nicolas Sarkozy prend la parole devant les journalistes pour la première fois depuis l'ouverture du procès. Pour dénoncer des réquisitions disproportionnées.
Pendant quatre heures, le parquet national financier a retracé la chronologie de ce faisceau de présomption suffisant selon les juges pour caractériser le trafic d'influence et la corruption. Un pacte selon le PNF entre le juge Azibert, l'avocat Thierry Herzog et son très cher ami Nicolas Sarkozy.
"Un ancien président oublie la République"
Silencieux et concentré devant les graphiques et tableaux projetés dans la salle, l'ancien chef de l'État hoche la tête quand le patron du parquet lui-même vient promettre qu'il n'y a pas de vengeance institutionnelle dans ce procès. "Oui Monsieur Sarkozy, vous avez le droit à une justice impartiale. Mais on ne peut pas admettre qu'un ancien président oublie la République", indique-t-il.
Le Parquet national financier demande la même peine pour les trois prévenus.
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