"On ne sait plus où mettre les malades": l'épidémie de Covid-19 s'accélère de façon "préoccupante" dans le nord

Le variant britannique est présent dans quasiment 7 cas sur 10. Et que ce soit les élus ou les médecins, c'est l'inquiétude générale.
La situation est critique à l'hôpital de Dunkerque. Tous les lits de réanimation sont occupés. "On ne sait plus où mettre les malades", indique Christophe Couturier, le responsable des urgences. Il a les traits tirés.
"Si aujourd’hui il y a un patient qui nécessite un lit de réanimation, il ne peut pas être hospitalisé sur le territoire du Dunkerquois on est obligés de le transférer", explique-t-il.
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À Dunkerque, le variant britannique circule six fois plus que sur le reste du territoire. Pour Isabelle Durand Joly, médecin à l'hôpital de Dunkerque, certains Français relâchent un peu les gestes barrière face à un variant pourtant plus contagieux.
“On voit une forte contamination intrafamiliale qui peut être supérieure à ce qu'on a observé avant. On a hospitalisé des familles, des couples, les parents, les grands-parents, les gens se voient quand même un peu”, assure-t-elle.
Une campagne de dépistage la semaine prochaine
Dans la commune voisine de Graveline, le variant britannique est présent chez près de 7 malades sur 10. Le maire Bertrand Ringot tire la sonnette d'alarme depuis plusieurs semaines.
“J'ai proposé à l'ARS depuis un certain temps de mettre des locaux et du personnel pour un centre de vaccination. Il faut le faire aussi pour le dépistage, car le laboratoire qui est aujourd’hui sur Gravelines est saturé. Il faut dépister plus largement”, appuie-t-il.
Une campagne de dépistage va débuter la semaine prochaine dans plusieurs communes du secteur.
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