"On peut heurter un objet au fond et tomber inconscient": les noyades se multiplient depuis le début de l'été dans les rivières et les lacs
Depuis le début de l'été les noyades se multiplient notamment dans les rivières. Saut depuis un pont, baignade à proximité d’une écluse ou d’un barrage, ou encore baignade au bord des berges en zone interdites sont les trois plus grosses zones d’accidents les plus graves.
"Interdiction de se baigner", c'est écrit partout sur les bords de la Marne près de Chelles, mais Rayan 12 ans ferme les yeux. "Ça fait plaisir de venir sauter ici, se baigner et se rafraîchir. Toutes les après-midis il les passe ici avec ses amis, faute de pouvoir partir en vacances. Leur défi : sauter d'un pont haut de plus de 5 mètres. "Je suis venu plusieurs fois, on m’a dit que la profondeur était de quatre à cinq mètres. Au départ j’étais perplexe mais j’ai vu les autres le faire, ça m’a donné envie. On se met au milieu du pont et on saute. Je me suis habitué et je n’ai plus peur", explique-t-il.
Pourtant depuis le début de l'été les noyades se multiplient, dans les piscines privées mais aussi dans les rivières notamment dans la Marne. Lundi, un jeune de 17 ans est mort en tombant dans le cours d'eau, et un autre de 18 ans était toujours porté disparu mercredi. Le syndicat des maîtres nageurs sauveteurs appelle à la vigilance concernant les noyades.
40% des noyades mortelles ont lieu dans les lacs ou rivières
Sur le pont des promeneurs observent Rayan et ses copains. Il y a quelques jours Nadia et Karim ont filmé des jeunes prêt à sauter et ont tenté de les en dissuader, en vain. "Ils devraient mettre un agent de sécurité ou la police municipale. Que font-ils ?", s'interroge Karim.
Le danger est réel, et pas seulement à cause du courant prévient le Lieutenant-Colonel Claire Boet des Pompiers de Paris qui interviennent tous les jours pour des noyades dans la Marne et la Seine. "Les fonds sont souvent encombrés par des trottinettes électriques ou des scooters. On peut heurter un objet et tomber inconscient", explique-t-il.
Chaque année, 40% des noyades mortelles ont lieu dans les lacs ou rivières. Saut depuis un pont, baignade à proximité d’une écluse ou d’un barrage, ou encore baignade au bord des berges en zone interdites sont les trois types d’accidents les plus graves. Le gouvernement, par la voix d'Adrien Taquet appelle les parents à la responsabilité : "Une période caniculaire arrive en fin de semaine dans notre pays et il faut que les adultes soient particulièrement vigilants quand des enfants se baignent".
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