"On se prend des réformes sur la figure": pourquoi les enseignants font grève ce lundi

Les syndicats du secteurs entendent dénoncer les suppressions de postes.
La grève contre les suppressions de postes dans l'Education était suivie par près d'un enseignant sur deux dans le second degré et un sur quatre dans le primaire selon les syndicats, le ministère ne recensant que 10% de grévistes dont certains ont commencé à défiler dans plusieurs villes en France.
Cet appel à la grève de tous les syndicats représentant l'ensemble des personnels est une première depuis 2011.
Selon les syndicats, "25% des enseignants du premier degré sont en grève pour exiger un autre budget et une autre politique éducative", tandis que dans le second degré (collège et lycée), "près d'un (enseignant) sur deux est en grève". Le ministère de l'Education annonce de son côté : 8,7% de grévistes dans le premier degré, 13,8% dans le second degré, soit une moyenne générale de près de 10% pour cette première mobilisation d'ampleur contre la politique du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
Les syndicats des personnels de l'Education entendent dénoncer les suppressions de postes et les réformes du ministre. Jean-Rémi Gigard, président du SNALC, explique ainsi sur RMC qu'il y a "clairement un malaise dans l'Education nationale".
"On l'a vu il n'y a pas longtemps avec le phénomène #Pasdevague: on estime que nos métiers sont clairement mal rémunérés, de plus en plus difficiles, payés et dans des conditions de plus en plus compliquées avec les différentes réformes qu'on se prend sur la figure. Des réformes qui sont faites dans des délais beaucoup trop courts. On se retrouve toujours la dernière roue du carrosse: on met en place des objectifs politiques et tout le reste doit suivre, alors qu'on sait bien que ça ne fonctionne pas comme ça" dénonce-t-il.
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