A Saint-Martin, des centaines de personnes cherchent à quitter l'île: "Je veux rentrer pour ma survie"

À Saint-Martin, tandis que certains s'efforcent de rétablir le service de distribution d'eau et d'électricité, d'autres veulent à tout prix quitter l'île. Les gendarmes sont chargés de faire le tri entre les personnes prioritaires au rapatriement.
Sur l'île de Saint-Martin, durement touchée par l’ouragan Irma, quasiment toutes les écoles sont en ruines, et les systèmes de distribution d’eau et d’électricité ne seront pas réparés avant des mois. Certains ne veulent pas attendre jusque-là. Des centaines d’habitants cherchent à partir mais personne ne sait dans combien de temps le trafic aérien pourra reprendre normalement, entraînant des tensions à l’aéroport de Grande-Case.
En haut d’une colline de l'île, l’un des seuls endroits où les communications passent, des habitants de Saint-Martin tentent de joindre leurs proches pour organiser leur départ.
Aurélie, une mère de famille, se rend, elle, directement à l’aéroport pour savoir comment être évacué rapidement: "Tout est détruit, c’est dur, je veux rentrer pour ma survie".
"Je me sens en danger"
Devant les grilles de l’aéroport, des dizaines de personnes attendent déjà. Les femmes et les enfants de moins de deux ans sont prioritaires pour les départs.
Donovan, professeur des écoles, veut rentrer en Guadeloupe: "Je me sens en danger, on entend qu’il y a des armes dehors, je pense que les gens sont sans scrupules, donc j’ai besoin de rentrer chez moi".
Ce sont les gendarmes qui ont été chargés de faire le tri parmi les candidats au départ. Une mission délicate au vu de la détresse psychologique de certains habitants de Saint-Martin.
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