Ouverture du rail à la concurrence: en Italie, les voyageurs sont satisfaits, les cheminots moins

Où en sont les pays qui ont déjà ouvert le transport ferroviaire de voyageur à la concurrence? RMC s'est rendue en Italie, où l'entreprise historique est depuis 2012 en concurrence avec un opérateur privé.
Elle est au cœur de la réforme de la SNCF, contre laquelle les syndicats de cheminots sont vent debout et qui a provoqué le mouvement de grève "perlée" depuis le 3 avril: l'ouverture à la concurrence. Plusieurs pays européens ont depuis longtemps sauté le pas. Ainsi de l'Italie, où la compagnie historique Trenitalia fait face depuis 2012 à la concurrence d'un opérateur privé, NTV, qui a lancé Italo, le premier TGV d'Europe géré par un acteur privé. La mise en concurrence sur les lignes à grande vitesse fait baisser considérablement les prix, aujourd’hui très en dessous des moyennes européennes.
Le prix des billets a baissé de 40%
Deux TGV différents, l'un de l'entreprise publique, l'un d'un acteur privé... les voyageurs ont le choix et sont visiblement satisfaits comme a pu s'en rendre compte RMC, qui est monté à bord d'Italo. Wi-fi gratuit, plus de trains disponibles, un club lounge très prisé des hommes d'affaires et des familles pour sa tranquillité… l'opérateur privé a des arguments qui séduisent ses utilisateurs.
Depuis 2012, le trafic ferroviaire a augmenté de 20% chaque année, les prix des billets ont baissé de 40% en moyenne. Mais l'ouverture à la concurrence des rails a un coût pour les cheminots: les salaires dans le privé sont moins élevés!