Paris, Lille, Nantes, Marseille… malgré l’interdiction, de nombreux rassemblements contre les violences policières maintenus par les organisateurs

Plusieurs appels lancés ce samedi partout en France pour manifester contre les violences policières et dénoncer l'impunité des forces de l'ordre et ce, malgré l'interdiction des préfectures de police.
Des rassemblements interdits mais maintenus par les organisateurs. L’état d'urgence sanitaire en vigueur en France, interdit tout rassemblement de plus de 10 personnes dans l'espace public jusqu'au 10 juillet.
Pourtant, trois rassemblements, un sur le Champ-de-Mars et deux devant l'ambassade des Etats-Unis pour manifester contre les violences policières sont maintenus ce samedi à Paris par les organisateurs. Sur les réseaux sociaux, des appels à manifester circulent également dans les villes de Bordeaux, Nantes, Limoges, Poitiers, Marseille ou Lille.
"Ces pays là ne sont pas en train d’interdire des manifestations"
A Paris, le rendez-vous est donc maintenu à 15 heures devant l'ambassade des Etats-Unis avec masque et gel hydroalcoolique. Qu'importe la décision de la préfecture de police de Paris. "Manifester est un droit inaliénable", pour Egountchi Behanzin, porte-parole de la ligue de défense noire africaine, l'un des organisateurs.
"Ca ne change rien, il y a une mobilisation mondiale que ce soit aux Pays-Bas, en Belgique, en Angleterre, partout, malgré la crise sanitaire. Ces pays là ne sont pas en train d’interdire des manifestations des citoyens pour la population".
"Le fait qu’il n’y ait pas de parcours fait que nous devons nous adapter en permanence"
Ces manifestations interdites compliquent le travail des forces de l'ordre, explique, Thierry Clair, secrétaire national du syndicat de police Unsa.
"Le fait qu’il n’y ait pas de parcours fait que nous devons nous adapter en permanence. Dès lors qu’il y aura des regroupements, il faudra être présent car ça peut partir dans tous les sens avec des groupes de casseurs qui viennent se joindre très souvent. Ce sera des moments difficiles, des moments de tension sur lesquels, beaucoup de vigilance est demandée pour nos collègues".
Environ 1 800 gendarmes mobiles et CRS seront déployés ce samedi à Paris, en plus des effectifs mobilisés par la préfecture de police.
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