Paris et Lille se contentent de peu…
Le choc de cette J18 n’a pas tenu ses promesses. Lyon en profite pour recoller. Quant à l’OM, même moche, c’est l’un des gagnants de cette journée.
On a vite senti beaucoup de nervosité dans cette affiche de la J18. Beaucoup de fautes, un jeu haché, Camara vite au bord du rouge, une météo exécrable et une première période décevante. Entre deux équipes « joueuses », on s’attendait évidemment à autre chose. Globalement, le LOSC a tenté de poser le jeu, d’imposer une forme de maîtrise. Par séquence, ça a fonctionné. Mais Hazard et Cole trop discret ont empêché le jeu lillois d’être efficace dans les derniers mètres. En face, le PSG se crée l’occasion de la première période par Gameiro, et cherche surtout à jaillir très vite après la récupération du ballon. C’est finalement plutôt équilibré, mais surtout peu intéressant.
La seconde période est meilleure. Le PSG met plus d’intensité, presse plus et dispose de plusieurs situations très intéressantes. Reste que celles-ci sont souvent mal gérées. Les choix du quatuor offensif laissent à désirer. Sissoko et Balmont sont les joueurs les plus en vue, signe des carences offensives notables dans les deux équipes. L’intensité et la pression qui peu à peu entourent ce match, le rend finalement palpitant. On se dit que ça peut finir sur un écart minimum et que ce sera cruel pour le perdant. A 10 minutes de la fin, Kombouaré sort Pastore. Curieuse décision. Toujours capable d’un geste de classe, Pastore est, selon moi, « insortable ». Ce choix critiquable me fait dire que seule une victoire pourrait donner raison au coach parisien.
Sur la fin, Lille et le PSG semblent se contenter d’un point, même si le LOSC parvient néanmoins à mettre deux fois le feu sur le but de Sirigu. Le match nul est assez logique et ne bouscule pas la hiérarchie du sommet.
Le sommet, l’OM n’y est pas. Pas encore. Impossible, aujourd’hui, d’avoir un avis définitif sur ce que fera cet OM cette année. Pourtant, les résultats récents montrent que cette équipe est en train de revenir doucement vers un classement plus digne de son rang. Et si on ajoute la qualification en 8e de LDC, les chiffres, le résultat brut, on constate que Marseille est en pleine période de fêtes. Il devient difficile d’en dire plus. Deschamps aime les résultats et on pourrait s’en tenir à ça. On enregistre le score, on regarde le classement et on passe. Et si on a un ami qui s’est dévoué pour suivre la rencontre, on lui demande comment c’était, même si on sait comment c’était. C’était comme d’habitude. Ça fait longtemps que ça dure maintenant. Les matches de l’OM, c’est une publicité pour les résumés de matches. Si le commentateur est bon, il restituera l’émotion des dernières minutes et on aura gagné du temps. En perde pour être bien sûr qu’un duo M’Bia/Diarra au milieu, c’est tout sauf du foot ? A quoi bon ? L’OM a gagné, Valbuena, homme du match. Rideau, merci. Marseille remonte au classement, pendant que Montpellier glisse. Le match face à Toulouse devait être révélateur une semaine après le premier dérapage de la saison. Qu’a-t-il révélé ? Une réussite moins présente, une confiance en berne, un jeu moins constant, une colère (une de plus) de Girard. Le vent serait-il en train de tourner ? Attention, Montpellier a globalement dominé son sujet, mais avec un Belhanda moins décisif, moins tranchant, l’équipe perd en éclat. Le marocain, rappelons-le, sera bientôt à la CAN et il serait bon qu’il participe activement au redressement de son équipe mercredi à Evian. Dans le cas contraire, on pourra envisager, à terme, un haut du classement réservé au gros 4 de la saison dernière. Dans ce club VIP, le club en forme, c’est l’OL. Devant Evian, les Lyonnais n’ont pas vraiment joué les durs, mais ils ont remporté un 5e succès de rang. Garde semble avoir opté pour un 4231. Gomis et Lisandro ne débutent plus ensemble, quant à Gourcuff, il n’est guère plus qu’un remplaçant. Le coach de l’OL gère son affaire à sa main. La seule certitude à Lyon, c’est Lisandro. Le meilleur joueur du championnat, même diminué, a encore été au-dessus. Juste en-dessous, il faut signaler la présence des Verts. Pas encore dans le top 4 mais tout de même et de façon inattendue dans le top 5. Saint-Etienne continue sa belle série. 4 victoires sur les 5 derniers matches et la 5e place au classement. Galtier a trouvé sa formule (442) et une hiérarchie parmi les joueurs. De quoi espérer une fin d’année en fanfare avec la réception à venir du PSG…
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