Paris et Marseille en avant…
Pour des raisons diverses, le PSG et l’OM ont été les principaux animateurs de cette première partie de saison. Après 19 journées, cette L1 reste très ouverte et devrait jusqu’au bout concerner quatre équipes…
Les meilleurs ennemis sur le devant de la scène, ce n’est après tout pas vraiment une surprise. Médiatiquement, mais aussi sportivement, ces deux clubs ont, sans conteste, joué leur rôle de locomotive de notre championnat. Leader avec 40 points, le PSG a finalement bien maîtrisé les bouleversements de l’été. L’attente, énorme et démesurée, virant parfois au grotesque a parfaitement été gérée par Kombouaré. Son bilan en L1 est excellent et les critiques sur le jeu, la maîtrise collective de l’ensemble se heurtent aux chiffres. Ces réserves doivent au moins (pour les plus sceptiques) être teintées d’indulgence. Citons pêle-mêle : arrivées tardives de certains joueurs, manque de préparation générale et l’idée qu’il faut du temps pour construire une équipe.
Ce bilan est néanmoins terni par l’élimination piteuse en Europa League. Un boulet pour un club qui voulait grandir à l’international. Une « erreur » que Kombouaré a payée cher, trop cher, inexplicablement cher… 9 points derrière, l’OM a terminé très fort. La zone LDC est proche alors qu’elle semblait inaccessible après le départ catastrophique. Le psychodrame Deschamps/Anigo s’est refermé. Le coach, un temps discuté, est ressorti encore plus fort. Avait-il besoin de montrer qui était le patron ? Que la direction du jeu était son domaine ? La formule en 4/2/3/1 devrait perdurer avec le « fameux » carré solide. Début 2012, l’OM devra gérer la CAN, mais quand on a traversé un début de saison aussi chaotique, on doit pouvoir régler les absences de 3 joueurs. A mon sens, c’est surtout celle d’André Ayew qui sera préjudiciable.
Entre le PSG et l’OM, Lille et l’OL visent aussi le podium. 4 équipes, 3 places et un cocu. Ce sera en gros le film de 2012. Au moment où il affichait des résultats probants, l’OL s’est écroulé à Valenciennes. Si je devais miser sur l’équipe qui finira hors podium, je choisirais l’OL. C’est à mon sens la moins forte des 4. Son banc est léger et les jeunes tels Lacazette, Fofana sont peu convaincants. Dans un match comme celui d’hier, il m’a semblé que seul un exploit de Lisandro pouvait empêcher Lyon de s’incliner. Globalement, se faire bouger à ce point par le 19e du classement est assez préoccupant. Faut-il perdre du temps à évoquer le cas Gourcuff ? Non ! Que ce soit clair, je n’enfonce pas le futur quart de finaliste de la LDC, je le mets juste en retrait par rapport à ses 3 concurrents. Le match nul improbable concédé devant Nice ne change pas grand-chose quant à l’avenir du LOSC. Il y a trop d’acquis dans son jeu, sa mentalité pour envisager un dérapage. Toujours au calme, rarement mis en avant dans les médias, Lille a le luxe de travailler dans le confort de la tranquillité. Sans Coupe d’Europe, ce luxe est encore plus évident. L’avenir d’Hazard devra toutefois être réglé au plus vite pour éviter le grain de sable dans la machine. J’étais, cet été, optimiste quant au niveau de notre L1. Le jeu observé m’a globalement conforté dans mon idée. Paris, Lyon, Lille, Montpellier ont souvent livré de belles prestations. Même irrégulier, Rennes a clairement progressé. Tout comme le TFC qui sort peu à peu de son costume d’équipe soporifique ou Saint-Etienne de plus en plus intéressant. Le Valenciennes de Daniel Sanchez a également souvent pratiqué un très bon foot.
Les déceptions sont venues de Bordeaux ou d’une équipe comme Sochaux, 5e la saison dernière. La « bande à Martin » a souvent affiché une attitude déplorable. L’international est d’ailleurs redevenu un joueur banal dans cette première partie de saison. Reste l’Europe. On est passé près d’un 4 sur 5, mais aussi d’un 0/5 pour finir avec un 2/5, illustration d’une inconstance dans l’approche de cette compétition. A ce titre, le bon élève pourrait être l’OM et le cancre, Paris. Les meilleurs ennemis, encore au premier rang…
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