Paris et Montpellier ne se lâchent plus…
Grâce à un succès face à Saint-Etienne, Montpellier rejoint le PSG en tête de la L1. Poussif, le PSG n’a pas réussi à battre Bordeaux dans le dernier match de la J29.
Ancelotti voulait une réaction. Autre chose que le brouillon de jeu qu’il voit depuis quelques semaines. Mais la première période n’a pas du le rassurer sur la capacité de son équipe à bouger un bloc défensif. Mauvais choix des attaquants, jeu statique, Paris ne fait rien de bon. Le match défensif de Bordeaux est même plutôt tranquille. Grâce aux relais souvent intelligents d’Obraniak, aux montées de Trémoulinas, Bordeaux parvient même à se montrer dans la surface du PSG. Terne, la première période est équilibrée. C’est pas beaucoup mieux ensuite. Pastore et Nenê semblent faire un concours de passes ratées. A ce rythme là, la muraille bordelaise ne sera pas percée. Le 0/0 tient la corde du prono. A moins qu’une erreur du PSG n’offre l’occasion magique à Bordeaux. Le collectif parisien est inexistant et c’est par le biais d’hasardeuses tentatives individuelles qu’on essaye de trouver la faille. La défaite qui pend au nez des Parisiens se concrétise à 15 minutes de la fin. Une sorte de punition inévitable. La résignation se lit sur les visages parisiens au moment où Bodmer d’un geste de classe offre l’égalisation à Hoarau. Le match est sur un fil et le déséquilibre est partout. C’est une sorte de grand flou. Le PSG pousse, mais mal et offre trop d’espaces à son adversaire. Le 1/1 est logique. Ancelotti n’a pas vu ce qu’il voulait voir… Loin de là.
En tennis, on a coutume de dire que c’est le joueur qui, dans le set, a été le plus ambitieux qui remporte le tie break. C’est un peu ce qu’il s’est passé à Montpellier. Certes les Héraultais n’ont pas étéfantastiques, loin de là même (la prestation de Belhanda illustrant les difficultés dans le jeu) mais ils n’ont pas volé leur précieux succès. Le vol spécial L1, c’est Sainté qui est passé tout près de le prendre. L’ASSE a pourtant proposé une sorte de néant de jeu, de volonté de jouer. Il faut espérer que ce genre d’équipes n’aille pas en Coupe d’Europe. Ça ne sert à rien. Il paraît que Sainté, Rennes, le TFC, ont changé, (en ce moment c’est Toulouse qui dans ce domaine est mis en avant). On veut nous convaincre, histoire de ne pas trop taper sur la L1. Pourquoi continuer cette mascarade ? Qu’on assume notre foot, nos joueurs, nos tactiques. Ça évitera les cris d’horreurs quand un dirigeant, étranger, émet une critique. Mais revenons à Montpellier et laissons ces équipes de côté, elles ne présentent que peu d’intérêt. Collectivement, indéniablement, Montpellier est moins bien en ce moment et le 0/0 semblait écrit. Mais les équipes qui gagnent des « choses » disposent toujours d’un homme providentiel. Giroud est en feu depuis le début de la saison et il a peut-être inscrit devant Sainté, le plus important de ses 18 buts.
J’admets avoir été sévère avec les seconds couteaux et on pourrait l’être avec toutes les équipes de L1. Les exceptions ne sont que conjoncturelles. Dire que l’OL en est une serait d’ailleurs exagéré. On a resserré les boulons, on a géré la crise, on a des joueurs mûrs et au dessus de la moyenne, et il est donc logique de revoir l’OL en haut. Mais encore une fois, le meilleur lyonnais fut certainement Lloris et ce n’est évidemment pas bon signe. Cet OL aimerait mettre la pression sur Lille, mais pour l’instant, ça ne marche pas. Comme Lyon, Lille est sur une bonne lancée. Plus calme, affichant plus de maîtrise, le LOSC s’accroche à sa 3e place. La différence avec l’OL, c’est que le meilleur est celui qui doit l’être. Hazard affiche, en effet, un niveau de prétendant à un championnat plus attrayant. Giroud, Lloris, Hazard, dans cette fin de saison, les individualités doivent et font la différence. Ce n’est évidemment pas le cas à l’OM. J’ai lu partout que le nul à Nice était positif. On a parlé d’éclaircie. C’est fou comme le relativisme est à la mode. A ce train là, si l’OM accroche la 5e place (le nouvel objectif) doit-on envisager un bus sur la Canebière ? En attendant de voir un vrai redressement, Marseille va jouer son 1/4 de LDC. Le foot français va vibrer. Une élimination serait, sportivement, logique. Le foot français se réfugiera alors derrière la puissance économique du Bayern. L’important, c’est que tout le monde se serre les coudes et peu importe si le foot se joue avec les pieds…
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