Paris vent dans le dos…
Retour sur la J10 de Ligue 1...
Le match du jour n’a pas eu lieu. Alors certes on est déçu car un choc de cette nature, on a envie de le voir, mais franchement les matches avec fort Mistral au Vél’ sont le plus souvent médiocres. Une sorte de gros gâchis. Et si on n’a pas eu le choc du jour, on a quand même eu droit à un inattendu match du jour : Lorient/Ajaccio. Un 4/4 avec des buts, des beaux buts. Mais ce que le score ne dit pas, c’est à quel point Lorient a été supérieur à son adversaire. Après le 6/1 reçu la semaine dernière, Lorient a continué son opération portes ouvertes. 10 buts encaissés en trois mi-temps, ça sentait très mauvais. On le voit toujours trop beau ce Lorient, c’est ça ? Des erreurs défensives à la pelle, un jeu mal léché, l’ACA se régale en contre. Mais dès le début de la seconde période, dès qu’Aliadière a réduit l’écart, on a senti le vent tourner. Gourcuff prend des vrais risques. Le coaching ? Gourcuff a déclaré à la fin : « Il fallait bien faire quelque chose ». C’est très simple, mais combien de coachs le font ? L’ACA n’attaque pas, alors à quoi bon autant de défenseurs. On crée du déséquilibre pour mettre le désordre dans l’équipe adverse. Ajaccio est entré trois fois dans le camp de Lorient en seconde période et à chaque fois ça a failli être terrible pour les Merlus. Mais peu importe le risque du contre, Lorient attaque, occupe en nombre les couloirs, l’axe et crée le mouvement. C’est une véritable conquête. L’ACA ne gère rien et attend que le temps passe.
Après ce 4/4, l’attaquant d’Ajaccio Diarra a affirmé que son équipe ne méritait pas ça. Mais à quel moment son équipe a été active ? Elle a bien exploité les cadeaux de la défense adverse, puis elle a été spectatrice de la marée lorientaise. Pour mériter, il faut faire, être actif. Alors, c’est vrai, en deux matches Lorient n’a pris qu’un point. Et dans ce match fou, les Bretons ont aligné deux mi-temps totalement différentes. Un manque de constance qui coûte souvent cher, c’est vrai. Mais allez demander aux supporters lorientais ce qu’ils en pensent de la compta. Lorient joue, procure des émotions. Une claque pour tous ceux qui colportent leurs idées fumeuses sur le jeu avec des phrases du genre : « Ils font comme ils peuvent », « Ils n’ont pas les moyens de jouer autrement », « Ils jouent avec leurs armes »… Merci Zlatan, Ibra dépendance, et s’il n’était pas là, le bla bla est connu. Ceux qui osent aller plus loin, vont jusqu’à dire que derrière sa star, le PSG n’a rien. Pour changer, certains ont mis en avant, avec raison, les récentes prestations de Matuidi. Ouf, ça fait 2 joueurs. Sirigu, Silva, principaux acteurs de la meilleure défense de L1 n’existent pas. Qu’on se le dise, le PSG gagne petitement grâce à Ibra, tout est dit. La moindre occasion chez l’adversaire en vaut 10 du PSG et forcément à l’arrivée, l’adversaire ne mérite jamais de perdre et ce PSG n’a rien d’impressionnant.
Ces propos aussi simples que stupides perdurent au point de devenir des idées reçues. Pourtant dans ce match face à Nancy, j’ai envie de m’attarder sur autre chose. Les deux seules choses qui à mon sens doivent être relevées et qui symbolisent l’état dans lequel se trouve le PSG après 10 matches : d’abord, si le PSG a bien mis en place un jeu ambitieux, de domination et de conservation du ballon, celui-ci n’est pas suivi de l’élément essentiel qui doit accompagner ce choix tactique : le mouvement. Le PSG baisse parfois en intensité, c’est la fameuse impression de suffisance (nouveau mot passe partout du foot), mais le vrai problème, c’est ce manque de mouvement collectif et le peu de solutions offertes au porteur du ballon. Malgré ce défaut, le PSG se crée plusieurs occasions de but et surtout beaucoup de situations « chaudes » près du but adverse. Et c’est là que réside l’autre problème :le choix. Dans ce registre, c’est le jeu de Menez qui vient à l’esprit. Combien d’occasions gâche-il ? S’il faisait le bon choix ne serait-ce qu’une fois sur deux, j’ai le sentiment que les succès du PSG seraient plus éclatants. Oui, il est fort, oui il fait la différence, passe les lignes, mais il est absolument exaspérant…
En LDC, Lille a souvent été un brin exaspérant. Mais trois jours après avoir virtuellement quitté cette compétition, le LOSC a amorcé son redressement en championnat. Cette L1 qui reste ce que ce club gère le mieux depuis qu’il fait partie des gros clients du championnat. Depuis combien de temps d’ailleurs hein ?? Quatre, cinq ans à peine ? Mais deux fois sur le podium sur les 5 dernières saisons. Preuve qu’on est peut-être trop sévère, trop dans l’attente avec ce club, non ? Mais passons. Lille va revenir, c’est écrit. Revenir dans le haut. Etre à 6/7 points du podium après 10 journées, c’est rédhibitoire ? Face à VA, en mode petite « melonite naissante », Lille a fait son meilleur match de la saison (avec celui face à l’OL) et sa ligne offensive a enfin montré des signes de réveil. Que d’optimisme, ce n’était que VA me direz-vous… Oui, c’est vrai. Mais VA, c’est la ligue 1 n’est-ce-pas ? Battre l’équipe qui était 5e et qui avait collé une raclée au leader, ça devient une référence non ? Et puisqu’on en est aux questions, ça va tenir Toulouse ? Après VA, Lorient et dans une moindre mesure Bordeaux, le TFC s’empare de l’étiquette d’invité surprise. 19 points, plus de buts que le PSG, une seule défaite et une place sur le podium, c’est assez non ? Et ça va durer ? Franchement, ça intéresse qui ?
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