Les paroles et les actes…
Retour sur le J2 de L1…
« Pour l’instant, il y a plus de paroles que d’actes », mots tirés d’une ITW du capitaine parisien, Jallet. Une sorte d’anticipation tant le PSG a du mal à passer aux actes. Le temps de « rodage », la préparation, la bonne formule à trouver, ce cocktail d’explications est recevables. La saison dernière, le PSG ne comptait qu’un point après deux matches. Reste tout de même quelques questions. Pourquoi Lavezzi n’est pas encore prêt ? Pourquoi Menez retombe dans les travers de l’exaspération ? Si le milieu est une zone de jeu capitale, pourquoi autant d’indécision quant à la formule clef dans ce secteur ? Je l’ai dit et le répète, j’ai du mal à envisager Pastore dans la ligne de 3 du milieu. Trop loin du but, il se gâche. Pastore+Ibra+ ?, voilà le trident offensif du PSG. Reste qu’en attendant de trouver la recette, Ancelotti a failli se faire manger par un Ajaccio qui a fait son match de l’année. Le président Orsoni a d’ailleurs validé ça en doublant la prime. Exclu, énervé, je me demande si Ancelotti a pris conscience qu’il devait préparer 38 matches de coupe. Il a peut-être tout vu, tout gagné, mais ce que lui réserve la L1, jamais il ne l’a vu avant et mentalement il ferait mieux de se préparer.
On avait ainsi beaucoup parlé du nouveau stade de Lille. Mais pour faire la fête, il ne faut pas inviter Nancy. Les Lorrains, c’est l’équivalent du « relou » dans une soirée. Le type avec qui personne n’a envie de se poser cinq minutes pour discuter de peur qu’il ne vous fasse perdre du temps de fête. Pour Jean Fernandez, ce fût le match parfait. « Je n’en demandais pas tant » a-t-il lâché. Un tir un but, une perfection. Une idée peut résumer l’idée véhiculée par Fernandez : Pour lui un ailier (Moukandjo) sert d’abord à contrer les montées du latéral adverse. Un régal de plan de jeu. Souvent Nancy a évolué à 6 derrière, à plat. C’est laid, mais c’est presque certain, Nancy se sauvera. Lille n’a donc pas pu débuter par une victoire dans son beau stade. Les raisons de cette contre-performance tiennent pour beaucoup à une ligne offensive pas encore au point. Martin et Kalou ont été décisif certes, mais pas assez. Les deux ont un souci quasi similaire, le changement de statut. Martin doit passer de patron du jeu de Sochaux à celui de Lille. Quant à Kalou, il doit sortir de son rôle de remplaçant dans un grand club pour devenir un leader offensif dans l’équipe phare d’un championnat. L’autre joueur important, ou du moins qui doit l’être, c’est Payet. Se montrer, vouloir le ballon, avoir de bonnes intentions, c’est positif, mais son utilisation du ballon reste trop souvent stérile.
Les mots, Girard n’en avait pas pour nous expliquer la défaite de son équipe et cette déroute de fin de match. Premier numéro grotesque du sanguin coach héraultais. La défaite doit être de la faute des journalistes. Après tout, c’est bien l’une des raisons fournies par Galtier au moment de parler de la piètre prestation de sa formation à Toulouse. On a vu Sainté trop beau, paraît-il. Oui, c’est vrai, j’ai trouvé le recrutement stéphanois intéressant. Après, il l’a avoué lui-même, il fait mal jouer l’équipe et fait des mauvais choix. Le TFC s’est donc régalé et aurait même pu coller une vraie rouste aux Verts. Des « Verts » qui devraient se méfier de ce qu’ils font avec Zouma. Marchal trop vieux a été poussé dehors, on veut bien, mais Zouma, même si on lui voit un gros potentiel, n’a que 17 ans !! En aucun cas, Sainté peut en faire un leader. Ce serait une grosse erreur. En parlant de leader, au TFC, Capoue s’est à nouveau illustré et peut prétendre à la première place du hit parade du mois d’août.
Comme Galtier, Girard a également aligné une compo bizarre. Il lui manque des joueurs clés, c’est vrai, et ça se voit. Par rapport à l’équipe type du titre, toutes les lignes étaient chamboulées à Lorient. Et si on ajoute que les Bretons sont en formes, il n’y a donc, a priori, pas de raisons de paniquer pour le champion. Le seul risque, ce serait qu’eux se mettent en panique tout seul. Que Girard se fasse sa crise, perde patience. Digérer un titre, c’est difficile d’abord mentalement et ce n’est pas en juillet ou dans les ITW d’avant saison que ça se passe, mais quand la saison reprend effectivement.
Dans les matches du dimanche, l’OM et Bordeaux devaient rejoindre l’OL et Bastia, seules équipes à 6 points. Rennes a débuté sa saison en mode victime, la tête à l’envers. Face à mon tube de l’été, Bordeaux, Rennes n’a pas existé. Même sans être extraordinaire, Bordeaux a aisément bouclé son match. Et c’est avec la même facilité que l’OM a battu un Sochaux qui semble déjà avoir admis la L2. Tout le monde aura noté les bonnes intentions marseillaises et tout le monde va attendre avant de s’emballer. En jouant Reims et Sochaux, l’OM a profité d’un bon calendrier, et c’est bien assez pour le moment.
Votre opinion