Perquisitions: "Les politiques sont des justiciables comme des autres, c'est l'occasion de remettre les pendules à l'heure"

Plusieurs perquisitions ont été menées ce jeudi 15 octobre aux domiciles et bureaux de plusieurs ministres et anciens ministres. Ces perquisitions ont été effectuées dans le cadre de l'information judiciaire ouverte par la Cour de justice de la République sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 par l’exécutif.
Plusieurs perquisitions ont été menées ce jeudi 15 octobre aux domiciles et bureaux de plusieurs membres du gouvernement. Le ministre de la Santé Olivier Véran, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon et l’ancienne porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye ont ainsi été perquisitionnés.
"C’est l’occasion de rappeler que ce sont des justiciables comme les autres. Cela a été prouvé que des gens ont menti devant des commissions parlementaires et ils n’ont pas eu les sanctions prévues. Le fait de rappeler que ce sont avant tout des justiciables comme les autres, qu’ils n’ont ni plus ni moins de droits que les autres, cela remet les pendules à l’heure", s’est félicité ce jeudi sur RMC Maxime Lledo.
"Je ne sais pas si c'est la priorité du moment"
Les perquisitions de mercredi ont été réalisées dans le cadre de l’information judiciaire ouverte par la Cour de justice de la République le 7 juillet dernier sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 par l’exécutif, du chef "d’abstention de combattre un sinistre", conformément à la loi. En cause, notamment, les stocks de masques, le retour à l'école ou encore le maintien des élections municipales.
De son côté, Johnny Blanc s'étonne de la rapidité des procédures: "Je ne sais pas si c'est la priorité du moment d’ouvrir une enquête. Il y a des enquêtes qui mettent trois ans à démarrer", déplore-t-il avant d’ironiser. "Là ça s’active au bout de deux mois, c’est vrai qu’on a besoin de savoir tout de suite!".
"C’est l’état de droit. Quand ça fonctionne et que ça suit son cours on ne peut pas dire que ça tombe mal", lui a répondu Isabelle Saporta. "J’ai un procès en cours qui m’a déjà couté 110.000 euros d’avocats et d’experts judiciaire et ça fait cinq ans que ça dure mais je dois savoir si le Covid-19 a été bien géré ou pas ! Je ne suis peut-être pas dans l’état de droit", a conclu le fromager des Deux-Sèvres.
Votre opinion