Perte de pouvoir d'achat, travail au noir… les risques du prélèvement à la source

Le prélèvement à la source ne prendra pas en compte les crédits d'impôts, notamment ceux des foyers qui emploient des aides à domicile. Ce crédit d'impôt ne sera remboursé que plus tard. Une forme d'injustice fiscale contre laquelle se bat Cendra Motin, députée (LREM) de l’Isère, invitée ce jeudi de Bourdin Direct.
Le prélèvement à la source, qui sera opérationnel en janvier prochain, inquiète. Parmi les plus inquiets, les foyers qui bénéficient de crédits d'impôts, notamment les 3,4 millions de ménages qui emploient des aides à domicile (nounous, aides ménagères…). Ces personnes se verront prélever plus d'impôts sur leur salaire que ce qu'ils doivent réellement au fisc. Ils ne recevront que 30% de leur crédit d'impôt en mars, puis le reste au moment du paiement du solde de l'impôt.
Une forme d'injustice fiscale contre laquelle se bat Cendra Motin, députée (LREM) de l’Isère et membre de la Commission des finances de l'Assemblée, invitée ce jeudi de Bourdin Direct. "Ça représente en moyenne 75 euros par mois, puisque le crédit d'impôts, sur les services à la personne est en moyenne de 900 euros par an. C'est une somme, c'est pour ça que j'ai proposé au gouvernement de revoir un peu notre copie".
"Une moyenne de 75 euros"
Cendra Motin propose que soit mensualiser le versement du crédit d'impôt dès le mois de janvier. "C'est ce que j'ai demandé à Bercy de réétudier. Le ministère de l'Economie n'a pas fermé la porte, mais on attend un rapport de l'IGF (Inspection générale des finances), pour nous dire où on en est dans les crédits d'impôts." Cendra Motin le sait: le risque, c'est le recours au travail au noir. "C'est là ma crainte. Certains pourraient être tentés de vouloir se faire leur propre crédit d'impôts mensuels en ne payant plus les charges de leur salarié. Donc il faut vraiment qu'on trouve la meilleure solution pour préserver cette emploi et préserver le pouvoir d'achat des ménages".